La classe ouvrière est la seule classe capable de s'unir et s'organiser dans la perspective de la révolution
Résumé
Citations
« La république démocratique et le suffrage universel […] ont permis au prolétariat d’atteindre à ce degré d’union, de cohésion, qui est le sien aujourd’hui ; de former les organisations disciplinées qui mènent une lutte systématique contre le capital. Rien de tel, ni même d’approchant, n’existait chez le paysan serf, sans parler des esclaves. Les esclaves, nous le savons, se révoltaient, provoquaient des émeutes, déclenchaient des guerres civiles, mais jamais ils ne purent constituer une majorité consciente, former des partis capables de diriger leur lutte, avoir une idée nette du but qu’ils poursuivaient ; et même aux moments les plus révolutionnaires de l’histoire, ils furent toujours des pions aux mains des classes dominantes. »
« La vie sous le capitalisme prépare les travailleurs à prendre le contrôle de la société, et ce de plusieurs façons. Par exemple, le capitalisme a besoin de travailleurs formés et éduqués. De plus, il force des milliers de personnes à travailler dans des usines énormes, et à habiter dans des villes toujours plus grandes, où ils sont en contact rapproché, et où ils peuvent devenir une puissante force de changement de société. Le capitalisme force les travailleurs à coopérer au cours de la production, au sein d’une usine. Cette coopération peut se retourner contre le système, comme lorsque les travailleurs s’organisent dans un syndicat. Parce qu’ils sont massés en d’importantes concentrations, il est beaucoup plus facile pour les travailleurs d’exercer un contrôle démocratique sur de telles structures que ça ne l’était pour les précédentes classes opprimées. De plus, […] le développement des communications – chemins de fer, routes, transport aérien, systèmes postaux, les téléphones, la radio et la télévision – permet aux travailleurs de communiquer en dehors de leur propre ville ou industrie. Ils peuvent s’organiser en tant que classe à une échelle nationale et internationale – ce qui était inimaginable pour les classes opprimées précédentes. Tous ces facteurs font que la classe ouvrière n’est pas seulement une force qui se rebelle contre le système, mais qu’elle peut s’organiser, élire ses propres représentants, dans le but de changer la société dans ses propres intérêts, et non plus pour remettre au pouvoir un empereur ou un groupe de banquiers. »