La classe ouvrière est capable d'individualité et d'initiative
Résumé
Citations
« Les couches plus profondes de la classe ouvrière, d’origine paysanne, quoique d’un état d’esprit révolutionnaire, sont encore très pauvres en initiative. De quoi souffre notre moujik russe ? D’un mal grégaire, d’absence d’individualité, c’est-à-dire de ce qui a précisément été chanté par nos narodniks réactionnaires, de ce qu’a glorifié Tolstoï en la personne de Platon Karataïev : le paysan se dissout dans sa communauté et se soumet à la terre. Il est de toute évidence que l’économie socialiste ne se fonde pas sur les Platon Karataïev, mais sur les travailleurs qui pensent, doués d’esprit d’initiative et conscients de leurs responsabilités. L’esprit d’initiative, il le faut à tout prix le développer en l’ouvrier. Le trait dominant de la bourgeoisie, c’est un individualisme cupide et l’esprit de concurrence. Celui de la classe ouvrière n’est pas en contradiction avec la solidarité et la collaboration fraternelle. La solidarité socialiste ne peut pas reposer sur l’absence de toute individualité et sur l’inconscience animale. Et c’est justement cette absence d’individualité qui se cache dans le système des bureaux, dans l’administration collective. »