La classe ouvrière a terrorisé la bourgeoisie à diverses reprises
Résumé
Citations
« Combatif et plus organisé qu’il ne l’avait jamais été, le mouvement ouvrier, entre 1880 et 1914, remporta d’importantes victoires, arracha aux patrons de meilleurs salaires, de meilleures conditions de vie, fit pénétrer des ouvriers dans les sanctuaires politiques de la bourgeoisie, les Parlements ; il fit planer sur toute la société bourgeoise la crainte permanente des révolutions et obligea la bourgeoisie à composer. »
« La réaction de la bourgeoisie face à cette révolution [la Révolution russe] montre à elle seule en quoi elle était profondément différente de toutes les autres : jamais, à aucun moment dans l’Histoire, la bourgeoisie n’a mis autant d’énergie, de haine, de hargne, dans sa volonté d’écraser une révolution. Si tous les États belligérants de la guerre de 1914-18 se sont subitement réconciliés pour aller essayer de massacrer la Révolution russe, c’est précisément parce que c’était une révolution prolétarienne, parce qu’elle avait créé le premier État dirigé par des ouvriers dans l’histoire, et que la bourgeoisie savait que son salut ne tenait qu’à la destruction de cet État. »
« Cette classe ouvrière industrielle concentrée, qui représentait ainsi environ 60 % des salariés en 1957 (contre 50 % en 1975 et environ 20 % aujourd’hui), avait déjà fait chanceler l’État et la société en 1936. Elle suscita en mai 1968, avec une grève générale de près de 10 millions de travailleurs, une véritable terreur dans la bourgeoisie. »