La bureaucratie stalinienne n'a pas fait disparaître la prostitution, mais a contribué à la renforcer
Résumé
Citations
« La prostitution, dernière dégradation de la femme au profit de l’homme capable de payer, sévit en URSS. L’automne dernier, les Izvestia publièrent tout à coup que "près de mille femmes se livrant dans les rues de Moscou au commerce secret de leur chair" venaient d’être arrêtées. Parmi elles : cent soixante-dix-sept ouvrières, quatre-vingt douze employées, cinq étudiantes, etc. Qu’est-ce qui les avait jetées sur le trottoir ? L’insuffisance du salaire, le besoin, la nécessité "de se procurer quelque supplément pour s’acheter des chaussures, une robe". »
« Les journaux affirment, dans la mesure où il leur est permis de toucher à ce sujet délicat, que la prostitution est en décroissance ; il est possible que ce soit vrai en comparaison avec les années de famine et de désorganisation (1931-33). Mais le retour aux relations fondées sur l’argent entraîne inévitablement une nouvelle augmentation de la prostitution et de l’enfance abandonnée. Où il y a des privilégiés, il y a aussi des parias ! »
« Personne ne songera à faire particulièrement grief au régime soviétique de cette plaie aussi vieille que la civilisation. Mais il est impardonnable de parler du triomphe du socialisme tant que subsiste la prostitution. »