Lénine a violemment réprimé les paysans en Ukraine

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Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
Argument pourCet argument est une justification de Lénine a violemment réprimé les paysans.
Mots-clés : Léninisme, Révolution russe, URSS, Terreur, Bolchévisme, Totalitarisme, Paysannerie, Ukraine[ modifier ].

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« Le troisième grand pôle d’affrontement entre les bolcheviks et les paysans en 1920 restait l’Ukraine, reconquise en décembre 1919-février 1920 sur les armées blanches, mais dont les campagnes profondes étaient restées sous le contrôle de centaines de détachements verts libres de toute allégeance ou d’unités plus ou moins rattachées au commandement de Makhno. À la différence des Aigles noirs, les détachements ukrainiens, composés pour l’essentiel de déserteurs, étaient bien armés. Durant l’été 1920, l’armée de Makhno comptait encore près de 15 000 hommes, 2 500 cavaliers, une centaine de mitrailleuses, une vingtaine de canons d’artillerie et deux véhicules blindés. Des centaines de « bandes » plus petites, rassemblant chacune de quelques dizaines à quelques centaines de combattants, opposaient également une forte résistance à la pénétration bolchevique. Pour lutter contre cette guérilla paysanne, le gouvernement nomma, au début de mai 1920, le chef de la Tcheka, Feliks Dzerjinski, « commandant en chef de l’arrière du front sud-ouest ». Dzerjinski resta plus de deux mois à Kharkov pour mettre sur pied vingt-quatre unités spéciales des forces de sécurité interne de la République, unités d’élite, dotées d’une cavalerie chargée de poursuivre les « rebelles », et d’avions destinés à bombarder les « nids de bandits ». Elles avaient pour tâche d’éradiquer, en trois mois, la guérilla paysanne. En réalité, les opérations de « pacification » se prolongèrent durant plus de deux ans, de l’été 1920 à l’automne 1922, au prix de dizaines de milliers de victimes. »

Nicolas Werth, Le livre noir du communisme, Robert Laffont, Paris, 1997.

« La retraite des bolcheviks, qui n’étaient parvenus à établir leur pouvoir que dans les plus grandes villes, laissant les campagnes aux paysans révoltés, s’accompagna d’exécutions massives de prisonniers et d’otages, sur lesquelles nous reviendrons. Dans leur retraite précipitée à travers le pays profond tenu par la guérilla paysanne, les détachements de l’Armée rouge et de la Tcheka ne firent pas de quartier : villages brûlés par centaines, exécutions massives de « bandits », de déserteurs et d’« otages ». L’abandon puis la reconquête, fin 1919-début 1920, de l’Ukraine donnèrent lieu à une extraordinaire débauche de violence contre les populations civiles, dont rend, bien compte le chef-d’œuvre d’Isaak Babel, Cavalerie rouge. »

Nicolas Werth, Le livre noir du communisme, Robert Laffont, Paris, 1997.

RéférencesRéférences

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