L'usage de la violence donne une mauvaise image de la cause concernée

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Argument contreCet argument est un argument « contre » dans le débat La violence est-elle nécessaire aux progrès socio-politiques ?.
Argument pourCet argument est une justification de Le militantisme violent est contreproductif.
Mots-clés : aucun[ modifier ].

RésuméRésumé

User de la violence militante contribue à se mettre à dos l'opinion publique, qui y verra une confirmation que la cause concernée est indéfendable et applaudira les mesures répressives prises contre ces dernières.

CitationsCitations

« Lors des manifestations du 15-M à Barcelone, j’ai été frappé par la maîtrise de la non-violence des Indignés (nom donné aux manifestants du 15-M). Malgré une répression policière brutale, les citoyens n’ont pas répondu à la violence par la violence. Ils ont compris que cela les entraînerait dans une spirale infernale et qu’ils prendraient le risque de discréditer leur propre mouvement. C’est alors la violence et l’attitude injuste du gouvernement qui a éclaté au grand jour, et cela a d’autant plus renforcé le mouvement du 15-M qui s’est multiplié de plus belle après cet épisode de répression. Si la violence peut avoir le dessus au niveau physique, elle peut également se retourner contre celui qui l’exerce et le décrédibiliser moralement. »

« Ces violences débiles, qu’elles prennent la forme de destructions ou d’attaques contre la police, contribuent à faire oublier l’essentiel de ce qui est dénoncé, à savoir les violences policières systémiques, récurrentes et institutionnalisées. Il suffit d’écouter les grands médias pour se rendre compte que le spectacle de la violence prime encore une fois sur le contenu des revendications. Le premier résultat significatif de ce détournement de l’objectif de la manifestation par la violence est qu’il y avait moins de manifestants à Paris samedi que la semaine dernière. Contrairement à ses protagonistes qui la légitiment, la violence, non seulement n’effraie pas le pouvoir, mais elle contribue à réduire considérablement le nombre de manifestants qui ne se retrouvent pas dans ses méthodes et qui craignent, à juste titre, la répression policière aveugle. Et surtout, elle effraie l’opinion publique qui devient ainsi davantage sensible et réceptive aux discours répressifs du pouvoir. Ce qui est le contraire de l’objectif recherché. »

Auteur non renseigné, « La violence détruit le mouvement social », 7/12/2020.

« À gauche, du côté de la France insoumise certains décrivent les casseurs comme “les alliés objectifs des Darmanin et Lallement.” “Ceux qui agressent des policiers, détruisent ou brûlent non seulement commettent des actes dangereux et condamnables, mais sont les alliés objectifs des Darmanin et Lallement. Notre force c’est notre nombre”, a par exemple écrit le député Alexis Corbière, samedi, sur les réseaux sociaux, depuis la manifestation. L’élue LFI de Paris Danielle Simonnet estime de son côté que “les casseurs sont plus utiles aux médias pour avoir des images qui font peur et au gouvernement.” “On ne parle que des violences pour invisibiliser les mots d’ordre de retrait de la loi sécurité globale et les manifestations pacifiques dans de nombreuses villes”, regrette-t-elle. »

Anthony Berthelier, « Manif anti-loi sécurité globale: les autorités accusées de laisser faire "la chienlit" », Le Huffington Post, 06/12/2020.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

  • Argument pourLa violence des anarchistes a longtemps servi d'argument pour freiner ou réprimer les luttes sociales

Arguments contreObjections

  • Argument contreLes grandes luttes sont qualifiées de violentes même quand elles sont pacifistes

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