L'insurrection d'Octobre reflétait l'aspiration des masses ouvrières de Petrograd tel un mouvement de lave humaine indomptable

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Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
Mots-clés : révolution d'Octobre, aspirations, lave, classe ouvrière[ modifier ].

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« Vers cette journée simple et stupéfiante qui se détachait nettement sur le fond non point pâle déjà de la révolution, les regards de chacun des militants se retournèrent dans la suite. L’image d’une lave humaine inspirée et contenue dans son mouvement indomptable se grava pour toujours dans le souvenir des témoins oculaires. « La journée du soviet de Petrograd – écrit le socialiste-révolutionnaire de gauche Mstislavsky – se passa en innombrables meetings où l’enthousiasme était formidable. » Le bolchevik Pestkovsky, qui avait pris la parole dans deux usines de Vassilievsky-Ostrov, témoigne : « Nous parlions clairement à la masse de la prochaine prise du pouvoir par nous et nous n’avons entendu que des approbations. » « Autour de moi – raconte Soukhanov, au sujet du meeting à la Maison du Peuple – l’ambiance était proche de l’extase… Trotsky formulait une brève résolution générale… Qui vote pour ?… Une foule de milliers de personnes, comme un seul homme, leva les bras. Je vis les bras dressés et les yeux enflammés des hommes, des femmes, des jeunesses, des ouvriers, des soldats, des moujiks et de personnages typiquement petits-bourgeois… Trotsky continuait à parler. L’innombrable foule continuait à tenir les bras en l’air. Trotsky scandait les mots : votre vote, qu’il soit votre serment… L’innombrable foule tenait les bras en l’air. Elle était d’accord, elle jurait. » Le bolchevik Popov relate quel serment enthousiaste fut apporté aux masses : « Foncer au premier appel du soviet. » Mstislavsky parle d’une foule électrisée qui jurait fidélité aux soviets. Le même tableau, bien qu’en de moindres proportions, se reproduisait dans toutes les parties de la ville, au centre et dans les faubourgs. Des centaines de milliers de personnes, simultanément et aux mêmes heures, levaient la main et juraient de mener la lutte jusqu’au bout. »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

RéférencesRéférences

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