L'insurrection d'Octobre, dans sa partie militaire, a été le fruit de la mobilisation et de l'enthousiasme de dizaines de milliers d'ouvriers de Petrograd

De Wikidébats, l'encyclopédie des débats et des arguments « pour » et « contre »
Aller à la navigation Aller à la recherche
Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
Mots-clés : armement, entraînement militaire, prolétariat, Petrograd, insurrection, révolution d'Octobre[ modifier ].

RésuméRésumé

CitationsCitations

« Un nombre de plus en plus grand d’ouvriers sans parti venait faire l’exercice de tir et la manœuvre. Le nombre des corps de garde augmentait. Dans les usines, la faction était assurée jour et nuit. Les États-majors de la Garde rouge s’installaient dans des locaux plus spacieux. À l’usine de fabrication de douilles, le 23, l’on procéda à l’examen des connaissances des gardes rouges. Un menchevik ayant essayé de parler contre le soulèvement, sa tentative fut noyée dans une tempête d’indignation : assez, le temps des discussions est passé ! Le mouvement est irrésistible, il s’empare même des mencheviks. Ils « s’enrôlent dans la Garde rouge – raconte Tatiana Graf –, font partie de tous les services commandés et montrent même de l’initiative ». Skorinko décrit comment, le 23, fraternisèrent dans le détachement, avec les bolcheviks, les socialistes-révolutionnaires et les mencheviks, les jeunes et les vieux, et comment lui-même, Skorinko, embrassa avec allégresse son père, ouvrier dans la même usine. L’ouvrier Peskovoi raconte : dans le détachement armé « il y avait de jeunes ouvriers, d’environ seize ans, et des vieux allant vers la cinquantaine », La bigarrure des âges ajoutait « de l’entrain et de l’esprit combatif ». »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

« Le faubourg de Vyborg se préparait à la bataille avec une ardeur toute particulière. On se saisit des chefs des ponts mobiles jetés sur le faubourg, on étudie les points vulnérables du quartier, on élit son Comité militaire révolutionnaire, les comités d’usine ont rétabli des permanences. Avec une légitime fierté, Kaïourov écrit au sujet des ouvriers de Vyborg : « Ils ont été les premiers à entrer en lutte avec l’autocratie, les premiers à instituer dans leur district la journée de huit heures, les premiers à sortir en armes pour protester contre les dix ministres capitalistes, les premiers à protester, le 7 juillet, contre les persécutions infligées à notre parti, et ils n’ont pas été les derniers dans la journée décisive du 25 octobre. » Ce qui est vrai est vrai ! »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

« Les ouvrières créent des détachements ambulanciers. À l’usine de fabrication de matériel pour les hôpitaux militaires, l’on annonce des cours d’infirmières. « Dans presque toutes les usines – écrit Tatiana Graf – il y a déjà des services réguliers d’ouvrières, travaillant en qualité d’ambulancières, munies du matériel de pansement indispensable. » L’organisation est extrêmement pauvre en ressources pécuniaires et techniques. Peu à peu, les comités d’usine envoient du matériel pour les ambulances et les corps francs. Durant les heures de l’insurrection, de faibles cellules se développeront rapidement ; elles trouveront tout de suite à leur disposition de considérables ressources techniques. Le 4, le soviet du quartier de Vyborg prescrit ceci : « Réquisitionner immédiatement toutes les automobiles… Inventorier tout le matériel de pansement pour ambulances et établir des services de garde dans ces dernières. » »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

« Les ouvriers réclament de plus en plus impatiemment des armes au Soviet, mais il y a infiniment moins de fusils que de mains tendues pour les recevoir. « Je venais tous les jours à Smolny – raconte l’ingénieur Kozmine – je voyais comment, avant et après la séance du Soviet, des ouvriers et des matelots s’approchaient de Trotsky, offrant ou demandant des armes pour les ouvriers, rendant compte de la distribution de ces armes et posant des questions : Quand donc commencera-t-on ? L’impatience était grande… » »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

  • Argument pourDès la fin septembre, les ouvriers de Petrograd commençaient à s'exercer militairement en vue d'une insurrection
  • Argument pourLa Garde rouge de Petrograd mobilisée pour l'insurrection rassemblait des dizaines de milliers d'ouvriers
  • Argument pourMême parmi le corps réactionnaire des junkers, une petite partie d'entre eux livrait des informations militaires aux bolchéviks
  • Argument pourPlutôt que la perfection, c'est l'enthousiasme des gardes rouges qui a permis à l'insurrection de triompher

Arguments contreObjections

Débat parentDébat parent