L'apologie de la non-violence est une posture de privilégié

De Wikidébats, l'encyclopédie des débats et des arguments « pour » et « contre »
Aller à la navigation Aller à la recherche
Argument pourCet argument est un argument « pour » dans le débat La violence est-elle nécessaire aux progrès socio-politiques ?.
Mots-clés : aucun[ modifier ].

RésuméRésumé

CitationsCitations

« Il y a, dans le dogmatisme non-violent, une violence insidieuse – parce qu’inaperçue – qui se loge. Il s’agit de la même violence que celle qu’on oppose quotidiennement à tou-te-s les opprimé-e-s, celle qui se pense légitime. S’il semble aller de soi maintenant que l’État et ses structures de contrôle ont le « monopole de la violence légitime », il faudrait compléter ainsi ce lieu commun : les privilégiés et les dominants étendent sans cesse ce monopole en désignant – c’est-à-dire en dénonçant – ce qu’est la violence, à leurs yeux. Elle est le propre des « casseurs », des « agitateurs professionnels », de toutes ces personnes qui font tout sauf ce qu’on exige d’elles. Fondamentalement, est jugé « violent » tout ce qui échappe aux structures de contrôle. C’est pourquoi la non-violence jusqu’au-boutiste et intolérante peut être dangereuse. Comme ce qu’elle prétend combattre, elle est excluante, méprisante, produite dans un environnement privilégié qui n’a pas affaire directement à la menace policière et à la machine infernale du monde social ; bref : elle en devient violente. Elle ne se renverse pas dans son contraire ; elle est son contraire, par nature, et ce sans le vouloir ni s’en rendre compte. »

Collectif, « Lettre ouverte aux militant-e-s d’Extinction Rebellion », Acta Zone, 11 octobre 2019.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

Arguments contreObjections

Débat parentDébat parent