L'agir humain n'a de sens que dans un cadre théiste
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Résumé[ modifier ]
SI nous étions convaincus que le monde restera éternellement tel qu'il est, sans notable progrès, pourrions-nous continuer à agir ? L'humanité a connu des injustices qui ne seront jamais réparées ; des personnes jeunes, n'ayant rien pu faire dans leur vie, meurent subitement. Rien ne garantit que nos actions porteront des fruits.
Toute action s'appuie sur une foi pratique, que souvent on n'aperçoit pas. Nous devons croire qu'un jour, les milliards de petites actions bonnes finiront pas construire un monde meilleur, celui au sein duquel la vertu coïncidera avec le bonheur. Mais la foi en ce Royaume des fins ne suffit pas ; il ne réparera pas les injustices subies par des millions de générations passées. Il faut de surcroît espérer sinon croire en une réparation possible. Pour les vertueux qui ont subis toute leur vie des injustices ou les criminels couverts de bienfaits, cette réparation ne pourrait avoir lieu que dans l'après-vie. Ainsi, l'agir présuppose un ensemble de croyances avec pour horizon ultime les idées de justice universelle, de Dieu et de rétribution dans l'au-delà. Ces “idées régulatrices” (Kant) se trouvent à l'arrière-plan de l'agir humain, elles lui donnent sens et constituent donc les postulats de la raison pratique. Elles sont présentes nécessairement.