Jusqu'à l'arrivée de Lénine en avril 1917, Staline défendait la position menchévik de la seule révolution bourgeoise

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Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
Mots-clés : Staline, Menchévisme, Révolution bourgeoise[ modifier ].

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« En 1907, c’est-à-dire après d’innombrables discussions dans la presse à Pétersbourg et à l’étranger et après une sérieuse expérimentation des prévisions théoriques dans les expériences de la première révolution, Staline écrivait : "Que notre révolution est bourgeoise, qu’elle doit se terminer par la destruction de l’ordre féodal et non de l’ordre capitaliste, qu’elle peut être couronnée seulement par la république démocratique, sur ces points, semble-t-il, tous sont d’accord dans notre parti". Staline ne parlait pas de ce par quoi la révolution commence, mais de ce à quoi elle aboutit, et il le limitait d’avance et d’une façon tout à fait catégorique "à la seule république démocratique". Nous chercherions en vain dans ses écrits, ne fusse qu’une allusion de quelque perspective d’une révolution socialiste en rapport avec un renversement de la démocratie. Telle fut sa position, même au début de la révolution de février 1917, jusqu’à l’arrivée de Lénine à Petrograd. »

Léon Trotsky, « Trois conceptions de la révolution », Bolchevisme contre stalinisme, 1939.

« Koba (Staline) ne dépassa pas, dans sa propagande, ces formules courantes qui constituaient la propriété commune des bolcheviks comme des menchéviks. "L’Assemblée Constituante, écrivait-il en janvier 1905, élue à la base du suffrage universel, égal, direct, et secret, c’est ce pour quoi nous devons maintenant lutter. Seule cette Assemblée nous apportera la république démocratique dont nous avons un si urgent besoin dans notre lutte pour le socialisme". La république bourgeoise, comme arène d’une lutte de classes de longue haleine pour le but socialiste, telle est la perspective. »

Léon Trotsky, « Trois conceptions de la révolution », Bolchevisme contre stalinisme, 1939.

« Staline allait […] faire face à la révolution de février 1917 comme partisan d’un bloc avec la bourgeoisie libérale, et par conséquent comme champion de l’union des menchéviks et des bolcheviks en un seul parti. Seule l’arrivée de Lénine de l’étranger mit brusquement fin à la politique indépendante de Staline, qu’il qualifiait de dérision du marxisme. »

Léon Trotsky, « Trois conceptions de la révolution », Bolchevisme contre stalinisme, 1939.

« Staline, à la fin de mars, se prononçait pour la défense nationale, pour le soutien conditionnel du gouvernement provisoire, pour le manifeste pacifiste de Soukhanov, pour une fusion avec le parti de Tsérételli. « J’ai partagé cette position erronée – écrivait lui-même, rétrospectivement, Staline, en 1924 – avec d’autres camarades du parti et n’y ai renoncé entièrement qu’au milieu d’avril, en adhérant aux thèses de Lénine. Il fallait une nouvelle orientation. Cette nouvelle orientation a été donnée au parti par Lénine dans ses célèbres thèses d’avril… » »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

  • Argument pourLes menchéviks défendaient la perspective d'une révolution bourgeoise en Russie et s'opposaient à la révolution prolétarienne
  • Argument pourÀ l'inverse, les bolchéviks s'opposaient à l'alliance du prolétariat à la bourgeoisie et défendaient la perspective de la dictature démocratique du prolétariat et de la paysannerie en Russie

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