En octobre 1917, laisser échapper une situation favorable à la prise de pouvoir était un danger réel pour les bolchéviks

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Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
Mots-clés : prise de pouvoir, parti bolchévik, perte, situation favorable, révolution d'Octobre[ modifier ].

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« Non moins réel était […] le danger […] de laisser échapper une situation favorable en résultat de frictions à l’intérieur même du système soviétique. Théoriquement parlant, le moment le plus avantageux pour l’insurrection se précise en un certain point dans le temps. Il ne saurait être question, bien entendu, de surprendre en pratique ce point idéal. L’insurrection peut avec succès se développer par une courbe ascendante, approchant d’un idéal culminant ; mais aussi par une courbe descendante si le rapport des forces n’a pas encore pu se modifier radicalement. Au lieu d’« un moment », il résulte un espace de temps mesurable en semaines, quelquefois en mois. Les bolcheviks pouvaient prendre le pouvoir à Petrograd dès le début de juillet. Mais, dans ce cas, ils ne l’auraient pas gardé. À dater du milieu de septembre, ils pouvaient déjà espérer que non seulement ils s’empareraient du pouvoir, mais le garderaient en mains. Si les bolcheviks avaient tardé à faire l’insurrection à la fin d’octobre, ils auraient eu, probablement, mais non point à coup sûr, loin de là, pendant un certain temps, la possibilité encore de regagner du terrain perdu. On peut admettre sous réserves que pendant trois ou quatre mois, par exemple de septembre à décembre, les prémisses politiques d’une insurrection existaient : elles étaient déjà mûres et n’étaient pas encore tombées. Dans ces cadres qu’il est plus facile d’établir après coup qu’au moment de l’action, le parti avait une certaine liberté de choix engendrant d’inévitables, parfois graves, différends de caractère pratique. »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

RéférencesRéférences

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