Dans les années 1930 la menace contre l'URSS était une réalité

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« Il est juste d'ajouter que cette brutalisation de l'histoire eut elle-même au départ pour important motif la menace d'une nouvelle guerre impérialiste perceptible dès la fin des années 1920, d'une agression allemande contre l'Union Soviétique prévisible dès 1933, qui lui imposent une industrialisation à marche forcée. Dans un discours de février 1931 devant les cadres de l'industrie, Staline dit : "Nous retardons de cinquante à cent ans sur les pays avancés. Nous devons parcourir cette distance en dix ans. Ou nous le ferons, ou nous serons broyés"( Staline, textes, éditions sociales, 1983 t. 2 p. 27). Contrainte historique manifeste qui ne disculpe pas Staline de sa criminelle brutalisation sociale mais montre aussi la part qui en revient à l'hostilité agressive des puissances capitalistes. »

Lucien Sève, Octobre 1917. Une lecture très critique de l'historiographie dominante. Suivi d'un choix de textes de Lénine., p.101-102 note 97, La ligne de partage : vouloir forcer l'histoire, Éditions sociales (Les parallèles), Paris, 2017.

« … l’Union soviétique, qui comptait dans les années 30 près de 160 à 170 millions d’habitants, était sérieusement menacée par les puissances étrangères. Suite aux grands changements politiques en Europe dans les années 30, la menace de guerre de la part de l’Allemagne nazie était grande, une menace de survie pour le peuple slave. Le bloc occidental nourrissait aussi des ambitions interventionnistes. Cette situation, Staline l’a résumé en 1931 : "Nous avons 50 à 100 ans de retard sur les pays avancés. Nous devons rattraper ce retard en 10 ans. De cela dépend notre survie." Dix ans plus tard, le 22 juin 1941, l’Union soviétique était envahie par l’Allemagne nazie et ses alliés. La société soviétique dût faire de gros efforts entre 1930 et 1940 et la majeure partie de ses ressources fut consacrée à préparer la défense contre la guerre qui s’annonçait. »

Mario Sousa, « Les mensonges sur l'histoire de l'Union Soviétique la menace intérieure et étrangère », Réveil communiste, avril 1998.

« Lorsqu'on accuse les chefs bolcheviks d'avoir propagé pendant vingt ans la théorie de "l'encerclement capitaliste" et d'avoir ainsi, dès avant la dernière guerre, empoisonné l'esprit de leur peuple par une profonde méfiance à l'égard du monde extérieur, on a un peu tendance à oublier que certains évènements justifiaient pleinement la mentalité soviétique : l'intervention étrangère dans la guerre civile russe, la doctrine du "cordon sanitaire" et les accords de Munich, par exemple, confirmaient plutôt qu'ils ne démentaient la véracité de cette théorie et de ses applications idéologiques. »

Michel Gordey, Visa pour Moscou, p.279, chapitre XXVIII nationalisme soviétique : comment on enseigne l'histoire en U.R.S.S., Gallimard, Paris, 1951.

« Les pays qui n'ont pas de système démocratique ne sont pas toujours "coupables" de n'en point posséder. La démocratie n'est pas une herbe qui pousse facilement partout. Les réalité historiques ne correspondent pas toujours aux idéaux ni à ce que proclame la propagande […] L'amour des libertés démocratiques s'allume ou s'éteint en fonction des stratégies planétaires. Les pressions de la guerre froide et l'ensemble du système mis en place par l'Occident (où les services secrets jouaient le premier rôle) pour détecter la moindre fissure dans l'autre camp ne sont pas une invention de la paranoia soviétique. Et rien de tout cela n'a aidé, en URSS même, les petits groupes sociaux où les figures isolées qui cherchaient à libéraliser le régime. »

Moshe Lewin, Le siècle soviétique, p.256, Deuxème partie D'un nouveau modèle à une nouvelle impasse. Chapitre II Le KGB et l'opposition politique, Arthème Fayard, Paris, 2003.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

  • Argument pourEn 1938 le tournage soviétique du film historique, Alexandre Nevski, par Eisenstein témoignait de la crainte en URSS d'une invasion allemande

Arguments contreObjections

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