L'ordre et la complexité du monde supposent un Dieu créateur
(Redirigé depuis Argument téléologique)
[ renommer ]
Sommaire
- 1 Présentation de l'argument
- 2 Citations
- 3 Sous-arguments [ modifier ]
- 3.1 Dieu rend compte du plan d'ensemble du monde
- 3.1.1 Le monde n'est pas ordonné mais chaotique
- 3.1.2 La notion d'ordre est une projection de l'esprit humain
- 3.1.3 L'ordre et la complexité du monde s'expliquent par la science
- 3.1.4 Postuler un Dieu créateur est une vision anthropomorphique
- 3.1.5 Cet argument prouve seulement l'existence d'un ordonnateur, pas d'un créateur
- 3.1.6 Il faut se méfier des analogies
- 3.2 Dieu explique l'existence des lois de la nature
- 3.2.1 Les lois de la nature sont des constructions de l'esprit humain
- 3.2.2 Les lois de l'univers se sont constituées peu à peu
- 3.2.3 Les lois physiques sont des conséquences des propriétés de la matière
- 3.2.4 Invoquer Dieu n'apporte rien à l'explication des lois de la nature
- 3.2.5 Les lois de la nature comme la selection naturelle n'ont pas besoin de Dieu, seulement du hasard et de beaucoup de temps
- 3.3 Dieu explique l'ajustement très improbable des constantes fondamentales de l'univers
- 3.4 Dieu explique l'apparition de la vie
- 3.4.1 L'apparition de la vie n'est pas un évènement improbable à l'échelle de l'univers
- 3.4.2 L'existence de la vie s'explique par des mécanismes physico-chimiques hasardeux
- 3.4.3 L'hypothèse d'un Dieu est encore plus improbable que celle de l'apparition de la vie
- 3.4.4 Il y a de bonnes raisons de penser que l'apparition de la vie sera expliquée
- 3.5 Dieu explique la création, l'adaptation et la complexité des espèces
- 3.6 Dieu explique l'apparition et la complexité du langage humain
- 3.7 Dieu explique l'existence de la conscience
- 3.1 Dieu rend compte du plan d'ensemble du monde
- 4 Objections [ modifier ]
- 4.1 Dieu est une explication inexplicable
- 4.2 L'ordre et la complexité du monde s'expliquent par la science
- 4.3 Supposer un créateur à visage humain n'est pas crédible
- 4.4 L'ordre et la complexité du monde supposent seulement une Intelligence suprême indifférente aux hommes
- 4.5 La notion d'ordre est une projection de l'esprit humain
- 4.6 Le monde n'est pas ordonné mais chaotique
- 5 Références
- 6 Débat parent
Présentation de l'argument
Citations
[ ± Ajouter ou retirer une citation ]
Sous-arguments [ modifier ]
Dieu rend compte du plan d'ensemble du monde
Page détaillée [ modifier ]
Dieu rend compte du plan d'ensemble du monde
« Si je vois l'horloge, je suppose un horloger » (Voltaire). L'univers forme un tout ordonné par des lois ; ce Tout a produit des systèmes planétaires stables, puis le vivant, enfin la conscience. Attribuer une telle séquence au seul hasard est absurde. Chaque étape du développement cosmique montre qu'une intelligence créatrice est à l’œuvre.
« Mais enfin toute la nature montre l’art infini de son auteur. Quand je parle d’un art, je veux dire un assemblage de moyens choisis tout exprès pour parvenir à une fin précise : c’est un ordre, un arrangement, une industrie, un dessein suivi. Le hasard est tout au contraire une cause aveugle et nécessaire, qui ne prépare, qui n’arrange, qui ne choisit rien, et qui n’a ni volonté ni intelligence. Or je soutiens que l’univers porte le caractère d’une cause infiniment puissante et industrieuse. Je soutiens que le hasard, c’est-à-dire le concours aveugle et fortuit des causes nécessaires et privées de raison, ne peut avoir formé ce tout. […] Qui trouverait dans une île déserte et inconnue à tous les hommes une belle statue de marbre, dirait aussitôt : sans doute il y a eu ici autrefois des hommes : je reconnais la main d’un habile sculpteur : j’admire avec quelle délicatesse il a su proportionner tous les membres de ce corps, pour leur donner tant de beauté, de grâce, de majesté, de vie, de tendresse, de mouvement et d’action. Que répondrait cet homme si quelqu’un s’avisait de lui dire : non, un sculpteur ne fit jamais cette statue. Elle est faite, il est vrai, selon le goût le plus exquis, et dans les règles de la perfection ; mais c’est le hasard tout seul qui l’a faite. Parmi tant de morceaux de marbre, il y en a eu un qui s’est formé ainsi de lui-même ; les pluies et les vents l’ont détaché de la montagne ; un orage très-violent l’a jeté tout droit sur ce piédestal, qui s’était préparé de lui-même dans cette place. C’est un Apollon parfait comme celui du Belvédère : c’est une Vénus qui égale celle de Médicis : c’est un Hercule qui ressemble à celui de Farnèse. Vous croiriez, il est vrai, que cette figure marche, qu’elle vit, qu’elle pense, et qu’elle va parler : mais elle ne doit rien à l’art ; et c’est un coup aveugle du hasard, qui l’a si bien finie et placée. »
Fénelon, Traité de l’existence de Dieu, Éditions Universitaires, Grenoble, 1990.
Voir plus...Voir les citations restantes dans la page détaillée de l'argument.
« Est-ce donc être homme que d’attribuer non à une cause intelligente, mais au hasard, les mouvements si réglés du ciel, le cours si régulier des astres, et tant d’autres choses si bien proportionnées et conduites avec tant de raison que notre raison se perd à les vouloir approfondir ? Quand nous voyons des machines qui se meuvent artificiellement, une sphère, une horloge, et autres objets semblables, nous ne doutons pas que l’esprit ait eu part à ce travail. Comment donc pouvons-nous douter que le monde soit dirigé, je ne dis pas simplement par une intelligence, mais par une excellente et divine intelligence, quand nous voyons le ciel se mouvoir avec une prodigieuse vitesse, et faire succéder annuellement les unes aux autres les diverses saisons, qui vivifient et qui conservent tout ? Laissant donc de côté toute discussion subtile, nous pouvons maintenant repaître nos yeux du spectacle de ces belles choses, dont nous rapportons rétablissement à une divine providence. »
Cicéron, De la nature des dieux, livre II, § 97-98, 45 av. J.-C..
Le monde n'est pas ordonné mais chaotique
Page détaillée
[ modifier ]
Aucun résumé ni citation n'a été entré. Le monde n'est pas ordonné mais chaotique
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | L'expérience commune du réel est stable Si le monde était chaotique, il n'y aurait pas de langage pour en parler Les prédictions scientifiques montrent que le monde se conforme à des lois |
La notion d'ordre est une projection de l'esprit humain
Page détaillée
[ modifier ]
La notion d'ordre est une projection de l'esprit humain
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | L'ordre perçu est réel Si l'ordre était une projection de l'esprit humain, la prédiction scientifique serait impossible |
« C’est donc nous-mêmes qui introduisons l’ordre et la régularité dans les phénomènes, que nous nommons nature, et nous ne pourrions les y trouver, s’ils n’y avaient été mis originairement par nous ou par la nature de notre esprit. En effet, cette unité de la nature doit être une unité nécessaire, c’est-à-dire certaine a priori de la liaison des phénomènes. Mais comment pourrions-nous mettre en place a priori une unité synthétique, si, dans les sources originaires de la connaissance de notre esprit, il n’y avait des principes subjectifs d’une telle unité, et si ces conditions subjectives n’étaient pas en même temps objectivement valables, puisqu’elles sont les principes de la possibilité de connaître en général un objet d’expérience ? »
Emmanuel Kant, Critique de la raison pure, Ak IV, 1781.
L'ordre et la complexité du monde s'expliquent par la science
Page détaillée
[ modifier ]
L'ordre et la complexité du monde s'expliquent par la science
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | La science ne poura jamais expliquer certains phénomènes fondamentaux comme la vie ou la conscience |
« Dans la science, telle qu’elle se présente aujourd’hui, il n’y a plus besoin, ni de l’hypothèse dont Laplace sut se passer, ni des « petits mots » métaphysiques dont se moquait Goethe. Nous pouvons déjà lire le livre de la Nature, y compris celui du développement de la vie organique et de l’humanité, sans avoir recours à un créateur, à une « force vitale » mystique, ou à une âme immortelle, et sans consulter la trilogie de Hegel, ni cacher notre ignorance derrière n’importe quels symboles métaphysiques, que nous aurions doués nous-mêmes d’existence réelle. Les phénomènes mécaniques, – devenant de plus en plus compliqués à mesure que nous passons de la physique aux faits de la vie, mais restant toujours mécaniques, – nous suffisent pour l’explication de la Nature entière, et de la vie organique, intellectuelle et sociale que nous découvrons. »
Kropotkine, La science moderne et l’anarchie, 1913.
Postuler un Dieu créateur est une vision anthropomorphique
Page détaillée
[ modifier ]
Postuler un Dieu créateur est une vision anthropomorphique
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | Ce qui est peu crédible peut être vrai Comparer Dieu à l'homme est une analogie légitime sous un certain rapport Dieu est à l'image de l'homme parce que l'homme est à l'image de Dieu |
« Comment s’étonner que les Dieux de l’humanité soient anthropomorphes ? C’était vrai des dieux grecs ou latins. Ce ne l’est pas moins, quoique d’un autre point de vue, du Dieu des différents monothéismes. C’est qu’il est conçu par analogie avec ce que nous sommes ou connaissons : Dieu est à la nature ce que l’artiste ou l’artisan sont à leur œuvre (ce que l’architecte est à la maison, ce que l’horloger est à l’horloge, etc.) ; il est à l’humanité ce qu’un père est à ses enfants, ce qu’un souverain est à son peuple ; il est à l’Église ce que l’époux est à l’épouse… Dès lors, quoi qu’on puisse affirmer positivement de Dieu, ce sera marqué d’anthropomorphisme. Les religions du Livre ne s’en sont pas privées. Il ne suffit pas d’interdire les images de Dieu (dans le judaïsme ou l’islam) pour se libérer de l’imaginaire ! L’anthropomorphisme est plus essentiel : il touche au concept même de la divinité. C’est le prix à payer de l’analogie. Dire que Dieu est spirituel, personnel et créateur, c’est déjà de l’anthropomorphisme. Or cela fait partie de sa définition… Dire que Dieu est Père, c’est encore de l’anthropomorphisme. Or ce sont les Évangiles qui le disent, et c’est l’Église : relisez-le Notre Père et le Credo… Dire que Dieu est juste, qu’il est puissant et sage, comme font la Bible et le Coran, c’est toujours de l’anthropomorphisme. Dire qu’il est amour, qu’il est compatissant ou miséricordieux, de même… Mais alors que dire sur Dieu, hors de tout anthropomorphisme, sinon, très exactement, rien ? Cela nous renvoie à la première hypothèse du Parménide de Platon. Si l’Un existe, on ne peut rien en dire : « Il n’y a même pas de nom pour le désigner ; on ne peut ni le définir, ni le connaître, ni le sentir, ni le juger. » Mais on n’a plus aucune raison, alors, d’y voir un Dieu, ni aucun moyen de le penser. Tout anthropomorphisme, concernant l’absolu, est naïf ou dérisoire. Le silence, devant l’indicible, vaudrait mieux. »
André Comte-Sponville, L’esprit de l’athéisme, Albin Michel, 2006.
Cet argument prouve seulement l'existence d'un ordonnateur, pas d'un créateur
Page détaillée
[ modifier ]
L'argument physico-téléologique ne prouve pas l'existence d'un dieu créateur mais seulement d'un démiurge ordonnateur
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | Aucune objection n'a été entrée. |
L'univers pourrait avoir été organisé de l'extérieur par un Démiurge, qui n'aurait pas créé la matière à partir du néant et ne serait pas tout-puissant.
« Suivant ce raisonnement, la finalité et l‘harmonie de tant de dispositions de la nature ne prouveraient que la contingence de la forme, mais non celle de la matière, c‘est-à-dire de la substance du monde. […] Cette preuve pourrait donc tout au plus démontrer un architecte du monde, qui serait toujours très limité par les aptitudes de la matière qu‘il travaillerait, mais non un créateur du monde. »
Emmanuel Kant, Critique de la raison pure, livre II, chap. 3.
Il faut se méfier des analogies
Page détaillée
[ modifier ]
Il faut se méfier des analogies utilisées pour montrer l'existence d'un dieu
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | Aucune objection n'a été entrée. |
« Pour suggestive qu’elle soit, l’analogie [de Voltaire avec la montre] n’est pourtant pas sans faiblesses. C’est d’abord qu’elle n’est : qu’une analogie (l’univers, d’évidence, n’est pas fait de ressorts et d’engrenages). C’est ensuite qu’elle fait peu de cas, j’y reviendrai, des désordres, des horreurs, des dysfonctionnements, qui sont innombrables. Une tumeur cancéreuse est aussi une espèce de minuterie (comme dans une bombe à retardement) ; un tremblement de terre, si l’on veut filer la métaphore horlogère, fait comme une sonnerie ou un vibreur planétaires. En quoi cela prouve-t-il que tumeurs ou cataclysmes relèvent d’un dessein intelligent et bienveillant ? Enfin, et surtout, l’analogie de Voltaire ou Rousseau a vieilli : parce qu’elle se donne un modèle mécanique (telle était la physique du XVIIIe siècle), alors que la nature, telle que nos scientifiques la décrivent, relève plutôt de la dynamique (l’être est énergie), de l’indéterminisme (la Nature joue aux dés : c’est en quoi elle n’est pas Dieu) et de l’entropie générale (que dirait-on d’une horloge qui tendrait vers un désordre maximal ?). »
André Comte-Sponville, L’esprit de l’athéisme, Albin Michel, 2006.
Voir plus...« Méfions-nous des analogies. La vie est plus complexe qu’une horloge, mais aussi plus féconde (avez-vous déjà vu une montre faire des petits ?), plus évolutive, plus sélective, plus créatrice. Cela change tout ! Si nous trouvions une montre sur une planète jusque-là inexplorée, nul ne douterait qu’elle résulte d’une action volontaire et intelligente. Mais si nous y trouvions une bactérie, une fleur ou un animal, aucun scientifique, même croyant, ne douterait que cet être vivant, aussi complexe fût-il, résulte des seules lois de la nature. »
André Comte-Sponville, L’esprit de l’athéisme, Albin Michel, 2006.
Dieu explique l'existence des lois de la nature
Page détaillée [ modifier ]
Dieu explique l'existence des lois de la nature
L'univers n'est pas un chaos informe, mais une matière informée, structurée par des lois. S'il n'y avait pas d'intelligence créatrice, il devrait être un magma d'énergie. L'existence de ces lois stables pose question. D'où viennent-elles ? Ne sont-elles pas crées et maintenues par un Dieu créateur ?
« Tout obéit à des lois : la biologie, la physique, la chimie, même la sociologie et la psychologie humaines. D’où viennent-elles ? Une loi ne se fait pas toute seule, mais elle est toujours établie par quelqu’un. Or qui est au-dessus et en dehors de l’univers pour en faire ses lois ? »
Hubert Reeves.
Les lois de la nature sont des constructions de l'esprit humain
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
Les lois de l'univers se sont constituées peu à peu
Page détaillée
[ modifier ]
Les lois de l'univers se sont constituées peu à peu
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | Aucune objection n'a été entrée. |
Au fur et à mesure de l'expansion et du refroidissement de l'univers, il s'est formé des entités discrètes qui obéissent à des lois, c'est-à-dire des régularités. Ces lois sont explicables par le simple développement de la matière. Il ne s'agit pas de lois qui existeraient en dehors de la matière et seraient réglées par une Intelligence créatrice.
Les lois physiques sont des conséquences des propriétés de la matière
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
Invoquer Dieu n'apporte rien à l'explication des lois de la nature
Page détaillée
[ modifier ]
Dieu n'est que le nom de notre ignorance
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Dieu est un concept "bouche-trou" Il faut accepter le mystère |
La science ne peut expliquer l'existence des phénomènes et lois physiques |
« Sans doute, il reste encore beaucoup d’inconnu, de sombre et d’incompris par nous dans l’univers ; sans doute, il s’ouvrira toujours de nouvelles lacunes dans notre savoir, à mesure que les vieilles lacunes seront comblées. Mais nous ne voyons pas de région dans laquelle il nous serait impossible de trouver l’explication des phénomènes, en nous adressant aux simples faits physiques, – ceux qui se produisent lorsque deux billes de billard se rencontrent, ou lors de la chute d’une pierre, ou bien aux faits chimiques que nous voyons autour de nous. Ces faits mécaniques nous suffisent jusqu’à présent pour expliquer toute la vie de la Nature. Nulle part ils ne nous ont fait défaut : et nous n’entrevoyons pas la probabilité de jamais découvrir une région où les faits mécaniques ne nous suffiraient plus. Rien, jusqu’à présent, ne nous en fait soupçonner l’existence. »
Kropotkine, La science moderne et l’anarchie, 1913.
Les lois de la nature comme la selection naturelle n'ont pas besoin de Dieu, seulement du hasard et de beaucoup de temps
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
Dieu explique l'ajustement très improbable des constantes fondamentales de l'univers
Page détaillée
[ modifier ]
Dieu explique l'ajustement très improbable des constantes fondamentales de l'univers
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | Notre univers n'est qu'un des multiples univers existants Cet ajustement fin est relativement probable Que Dieu ait réussi à ajuster les lois de l'univers est au moins aussi improbable que son existence |
Il existe quelques constantes fondamentales. Les valeurs de ces constantes sont données, sans que l'on puisse les expliquer. Si l'une de ces constantes variait de quelques centièmes, l'univers ne pourrait pas exister : soit il s'effondrerait sur lui-même, ou se disperserait sans former de galaxies, etc. Ces constantes sont donc ajustées d'une façon totalement improbable, pour permettre l'univers, la vie et la conscience. Seul Dieu a pu créer un tel ajustement.
« Depuis près de quarante ans, les scientifiques ont établi que l'existence de la vie était suspendue à un paramétrage extrêmement fin des conditions initiales de l'univers. Les capacités de calcul des ordinateurs ont en effet permis de simuler ce qu'aurait été l'univers si deux types de données avaient été différentes : les constantes qui figurent dans l'expression mathématique des lois physiques (par exemple G dans la loi de Newton F = G * m1 * m2 / d2) et les conditions initiales de l'univers (le niveau d'entropie, la densité, la vitesse d'expansion, le rapport entre matière et antimatière, etc.). Il va de soi que ces données ne sont pas déterminées par les lois physiques elles-mêmes, et que les lois pourraient rester les mêmes avec des constantes différentes (par exemple G pourrait être égal 7,673 au lieu de 6,673). On aurait pu penser que, vaille que vaille, à peu près n'importe quel arrangement eût donné un univers différent mais habitable, ou du moins riche en complexité. Eh bien pas du tout ! À leur étonnement, les scientifiques ont découvert qu'une modification minime d'une constante ou des conditions initiales entraînait la stérilité complète de l'univers. Il suffit de modifier d'un léger tour de vis les conditions physiques une seconde après le Big Bang pour rendre impossible la formation des étoiles, donc la synthèse des atomes lourds, donc la chimie, donc a fortiori toute formation de molécules complexes carbonées. [...] On peut multiplier les exemples, au moins pour donner quelques ordres de grandeur : si l'on augmente la force nucléaire forte de 1 %, l'apparition du carbone devient impossible. Si l'on augmente de 2 %, les protons ne peuvent plus se former à partir des quarks, tant et si bien qu'il n'y a même plus d'atomes dans la nature. Si on la diminue de 5 %, aucune synthèse d'éléments lourds n'est possible et l'univers n'est qu'un immense amas d'hydrogène. Si l'on s'intéresse maintenant à la force nucléaire faible, on voit qu'une valeur plus forte aurait empêché la fusion à l'intérieur des étoiles, nécessaire à la synthèse des éléments lourds indispensables à la constitution, bien plus tard, des molécules organiques. L'univers ne serait que de l'hydrogène. Plus faible et l'univers ne serait fait que d'hélium. Si la force gravitationnelle avait été légèrement plus grande, toutes les étoiles auraient été des « naines rouges », empêchant l'apparition des systèmes solaires propres à la vie. Légèrement plus faible, et les étoiles auraient brûlé trop vite pour que la vie pût apparaître. Des simulations ont également été menées sur la densité de l'univers et sa vitesse d'expansion : d'après Hawking, à l'ère de Planck, 10-43 seconde après le Big Bang, si la densité de l'univers avait été infinitésimalement différente, l'espace n'aurait pas été euclidien et la vie impossible. On pourrait continuer longtemps. L'abondance des « coïncidences anthropiques » est elle qu'elle est presque devenue un genre littéraire. Il existe plusieurs dizaines de constantes indépendantes les unes des autres, dont une modification minime aurait entraîné la stérilité de l'univers. »
Frédéric Guillaud, Dieu existe, Éditions du Cerf, Paris, 2013.
Notre univers n'est qu'un des multiples univers existants
Page détaillée
[ modifier ]
Notre univers n'est qu'un des multiples univers existants
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | Aucune objection n'a été entrée. |
Si la matière existe depuis un temps infini, il y a eu un nombre infini de Big Bang et de déploiements cosmiques. Or la moindre spéculation sur l'infini explique n'importe quelle série d'ajustements et de coïncidences. Considérons que toutes les constantes fondamentales soient distribués par le pur hasard. A chaque nouveau Big Bang correspondra un nouvel arrangement de ces constantes. On aura alors un nombre infini d'univers différents. Certains, non-viables, s'effondreront sur eux-mêmes, d'autres prendront une forme totalement différente de celle que nous connaissons. Au bout d'une infinité de jets de dés on obtiendra une composition absolument improbable des nombres fondamentaux. Les ajustements miraculeux qui permettent la vie se seront donc produits et se produiront nécessairement encore.
Cet ajustement fin est relativement probable
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
Que Dieu ait réussi à ajuster les lois de l'univers est au moins aussi improbable que son existence
Page détaillée
[ modifier ]
Que Dieu ait réussi à ajuster les lois de l'univers est au moins aussi improbable que son existence
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | Aucune objection n'a été entrée. |
« Le théiste dit que quand Dieu a organisé le monde, il a réglé les constantes fondamentales de l’univers de façon que chacune se trouve dans sa zone Goldilocks pour produire la vie. C’est comme si Dieu disposait de six boutons qu’il pouvait tourner et qu’il a titillé chacun d’eux pour l’amener à sa valeur de Goldilocks. Comme toujours, la réponse théiste est profondément insatisfaisante car elle laisse l’existence de Dieu inexpliquée. Un Dieu capable de calculer les valeurs de Goldilocks de six nombres devrait nécessairement être au moins aussi improbable que la combinaison si soigneusement ajustée de ces nombres – et c’est vraiment très improbable. Ce qui est en fait la prémisse de toute cette discussion. Il s’ensuit que la réponse théiste a complètement échoué à faire avancer d’un pas la résolution du problème. »
Richard Dawkins, Pour en finir avec Dieu, Robert Laffont, Paris, 2008.
Dieu explique l'apparition de la vie
Page détaillée [ modifier ]
Dieu explique l'apparition de la vie
On constate que la vie existe, mais on ne sait pas expliquer le passage de l'inerte au vivant. Ainsi, on n'a jamais pu reconstituer au laboratoire un tel passage. Par ailleurs, les combinaisons biologiques demandées par réussir l'apparition de la vie à partir de la « soupe primitive » sont très complexes et hautement improbables. Cf. Fred Hoyle
« Sais-tu que la science ne sait toujours pas expliquer et ni même définir ce qu’est la vie, son essence, ni d’où elle vient ? Qu’est-ce qui anime d’un « souffle » nos cellules et où part la vie quand elle « quitte » définitivement notre corps ? La vie est donnée. Nous sommes bien obligés de le constater et là dessus tout le monde est d’accord. Donnée par qui ? »
Thierry G., « Dieu existe-t-il ? Arguments pour et contre ».
L'apparition de la vie n'est pas un évènement improbable à l'échelle de l'univers
Page détaillée
[ modifier ]
Il existe un très grand nombre de planètes favorables à la vie
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | Aucune objection n'a été entrée. |
« On a estimé à entre un et trente milliards le nombre de planètes dans notre galaxie, et à environ cent milliards celui des galaxies dans l’univers. En supprimant quelques zéros par simple mesure de prudence, on estime raisonnablement à un milliard de milliards le nombre des planètes disponibles dans l’univers. Maintenant, supposez que le début de la vie, l’apparition spontanée d’un équivalent de l’ADN, ait été vraiment un événement improbable complètement stupéfiant ; si improbable qu’il ne s’est produit que sur une planète sur un milliard. Un organisme de financement éclaterait de rire si un chimiste lui disait que les chances de réussite de sa recherche n’étaient que de une sur cent. Or ici, nous parlons d’une chance sur un milliard. Et pourtant… même avec une chance aussi absurdement infime, la vie n’en sera pas moins apparue sur un milliard de planètes, dont la Terre, bien entendu.
Cette conclusion est si étonnante que je la répète. Si les chances que la vie apparaisse spontanément sur une planète étaient d’une sur un milliard, malgré tout, cet événement d’une improbabilité stupéfiante se produirait sur un milliard de planètes. »
Richard Dawkins, Pour en finir avec Dieu, Robert Laffont, Paris, 2008.
L'existence de la vie s'explique par des mécanismes physico-chimiques hasardeux
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
L'hypothèse d'un Dieu est encore plus improbable que celle de l'apparition de la vie
Page détaillée
[ modifier ]
L'hypothèse d'un Dieu est encore plus improbable que celle de l'apparition de la vie
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | Aucune objection n'a été entrée. |
« Fred Hoyle disait que la probabilité que la vie ait commencé sur la Terre n’est pas plus élevée que la chance qu’un ouragan balayant une décharge assemble par bonheur un Boeing 747. D’autres ont repris cette métaphore pour l’appliquer – avec un semblant de pertinence – à l’évolution plus tardive des corps complexes vivants. La forte improbabilité pour que s’assemblent à partir de composants pris au hasard un cheval, un coléoptère ou une autruche en parfait état de marche se situe dans le domaine du 747. [… ] Si improbable statistiquement que soit l’entité que vous cherchez à expliquer en invoquant un concepteur, le concepteur lui-même doit nécessairement être au moins aussi improbable. Dieu est l’ultime Boeing 747. »
Richard Dawkins, Pour en finir avec Dieu, Robert Laffont, Paris, 2008.
Il y a de bonnes raisons de penser que l'apparition de la vie sera expliquée
Page détaillée
[ modifier ]
Il y a de bonnes raisons de penser que l'apparition de la vie sera expliquée
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | Aucune objection n'a été entrée. |
Le fait que la théorie darwinienne ait réussi à rendre compte de la complexité du vivant sans postuler un créateur devrait nous inciter à faire de même vis-à-vis de l'apparition de la vie.
« Si l’on a bien compris le darwinisme, on a appris à se méfier du présupposé facile que le dessein est la seule alternative au hasard, et à repérer les étapes lentes et progressives qui marquent l’augmentation de la complexité. Avant Darwin, des philosophes comme Hume ont compris que l’improbabilité de la vie ne signifiait pas qu’elle émanait nécessairement d’un dessein, mais ils ne pouvaient pas imaginer cette alternative. Après Darwin, l’idée même de dessein devrait éveiller nos soupçons. L’illusion de dessein est un piège qui naguère en a attrapé plus d’un, alors qu’aujourd’hui nous devrions être immunisés par la prise de conscience que nous offre Darwin. »
Richard Dawkins, Pour en finir avec Dieu, Robert Laffont, Paris, 2008.
Dieu explique la création, l'adaptation et la complexité des espèces
Page détaillée
[ modifier ]
Dieu explique la création, l'adaptation et la complexité des espèces
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | La création, l'adaptation et la complexité des espèces s'expliquent par la théorie de la sélection naturelle Certains cas de sauts évolutifs sont déjà expliqués Les cas inexpliqués aujourd'hui seront expliqués un jour |
La théorie de l'évolution, qui suppose la création de nouveaux organes par évolutions successives, ne marche pas : en effet, les embryons d'organes ou types de transition entre deux organes ne sont pas avantageux. Il faut des sauts brusques d'un organe pleinement constitué à un autre pour qu'il y ait avantage adaptatif. Ces sauts brusques restent inexpliqués. Ont-ils été programmés par Dieu ?
Le biologiste australien Michael Denton passe un chapitre de son ouvrage L'évolution a-t-elle un sens ? à étudier le problème de l'oeil de la langouste. On constate chez des races proches de crustacés deux types d'yeux fonctionnant selon un principe optique différent. Pour les langoustes, il s'agit d'unités visuelles carrées : elles sont composées d'unités oculaires consistant en un minuscule tube de section carrée, à peu près deux fois plus long que large et dont les faces latérales sont des miroirs plans. Les rayons lumineux sont réfléchis par les miroirs latéraux pour converger sur un même point de la rétine. Or chez la grande majorité des crustacés, les unités oculaires sont rondes ou hexagonales, car fondées sur le principe de la réfraction. On ne rencontre aucun type intermédiaire entre ces genres d'yeux. Et bien sûr, il n'y a pas trace de fossiles dotés de cet organe embryonnaire ! En réalité, on ne peut guère concevoir ce que serait cet oeil de transition entre celui qui fonctionne selon le principe de réflexion et celui qui utilise la réfraction "[…] tant diffèrent leurs agencements respectifs sur le plan de la géométrie et du fonctionnement optique. L'unité oculaire d'un type d'oeil de transition devrait à la fois se situer à mi-chemin entre l'hexagone et le carré, à mi-chemin entre la lentille réfractante et la surface réfléchissante, et néanmoins posséder les propriétés optiques nécessaires à la formation d'une image." (Michael Denton, L'évolution a-t-elle un sens ?, Fayard, page 486).La création, l'adaptation et la complexité des espèces s'expliquent par la théorie de la sélection naturelle
Page détaillée
[ modifier ]
La création, l'adaptation et la complexité des espèces s'expliquent par la théorie de la sélection naturelle
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | Le hasard ne peut suffire à expliquer la création, l'adaptation et la complexité des espèces |
« La vie crée de l’ordre, de la complexité, du sens ? Certes. Mais cette néguentropie du vivant, outre qu’elle reste locale et provisoire (elle ne survivra pas, sur Terre, à l’extinction du Soleil), s’explique, depuis Darwin, de mieux en mieux : l’évolution des espèces et la sélection naturelle remplacent avantageusement – par une hypothèse plus simple – le plan providentiel d’un mystérieux Créateur. On comprend que les partisans du « dessein intelligent » s’en prennent si souvent au darwinisme, jusqu’à prétendre parfois – au nom de la Bible ! – en interdire l’enseignement ou le mettre au même niveau que la Genèse. Si le hasard (des mutations) crée de l’ordre (par la sélection naturelle), on n’a plus besoin d’un Dieu pour expliquer l’apparition de l’homme. La nature y suffit. »
André Comte-Sponville, L’esprit de l’athéisme, Albin Michel, 2006.
Certains cas de sauts évolutifs sont déjà expliqués
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
Les cas inexpliqués aujourd'hui seront expliqués un jour
Page détaillée
[ modifier ]
Dieu n'est que le nom de notre ignorance
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Dieu est un concept "bouche-trou" Il faut accepter le mystère |
La science ne peut expliquer l'existence des phénomènes et lois physiques |
« Sans doute, il reste encore beaucoup d’inconnu, de sombre et d’incompris par nous dans l’univers ; sans doute, il s’ouvrira toujours de nouvelles lacunes dans notre savoir, à mesure que les vieilles lacunes seront comblées. Mais nous ne voyons pas de région dans laquelle il nous serait impossible de trouver l’explication des phénomènes, en nous adressant aux simples faits physiques, – ceux qui se produisent lorsque deux billes de billard se rencontrent, ou lors de la chute d’une pierre, ou bien aux faits chimiques que nous voyons autour de nous. Ces faits mécaniques nous suffisent jusqu’à présent pour expliquer toute la vie de la Nature. Nulle part ils ne nous ont fait défaut : et nous n’entrevoyons pas la probabilité de jamais découvrir une région où les faits mécaniques ne nous suffiraient plus. Rien, jusqu’à présent, ne nous en fait soupçonner l’existence. »
Kropotkine, La science moderne et l’anarchie, 1913.
Dieu explique l'apparition et la complexité du langage humain
Page détaillée
[ modifier ]
Dieu explique l'apparition et la complexité du langage humain
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | Le langage humain émerge de la communication animale Le langage humain est un produit de l'évolution darwinienne |
L'être humain s'est doté d'un langage qui semble en rupture avec les modes de communication animales ; il a aussi créé l'art, la cuisine, la science. Ces différentes créations ont formé la culture, un monde à part entière qui se distingue de la nature. C'est l'indice que l'homme possède quelque chose de surnaturel.
« L’origine du langage demeure aujourd’hui un mystère. Un langage est complexe, a un but et utilise des concepts d’abstraction. Impossible que ce soit le produit d’un simple assemblage de molécules. Comment ne pas être émerveillé aussi devant l’ADN ? Rendons-nous compte : il y a aussi un langage qui préside au fonctionnement des organismes, nous y compris ! Qui pourrait soutenir, en découvrant un ordinateur sur une plage, que ce dernier est le résultat du hasard, de l’action des vents et des marées sur les matériaux, au fil du temps ? Ce serait un non-sens. »
Thierry G., « Dieu existe-t-il ? Arguments pour et contre ».
Le langage humain émerge de la communication animale
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
Le langage humain est un produit de l'évolution darwinienne
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
Dieu explique l'existence de la conscience
Page détaillée
[ modifier ]
Dieu explique l'existence de la conscience
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | La conscience est le reflet d'un Absolu impersonnel La conscience n'existe pas La conscience est une propriété émergente du cerveau Ce qui n'est pas expliqué actuellement pourra l'être un jour |
La conscience reste inexpliquée. On peut observer le système nerveux, fait d'impulsions électriques et d'échanges chimiques. Mais quel est le rapport entre des échanges chimiques et la vie intérieure ? Comment des entités dans l'espace (des particules en mouvement) pourraient-elles constituer un espace intérieur où dominent des phénomènes non spatiaux (sentiments, concepts, conscience de soi etc.) ? La conscience est énigmatique, elle ne peut pas être dérivée de la juxtaposition d'entités matérielles discrètes. C'est Dieu qui a doté les humains de la conscience.
« Certes, les processus évolutionnistes produisent l’existence des corps animaux et d’être humains en vertu des lois de la nature découvertes par les sciences physiques […]. Mais il y a, dans l’être humain, davantage que le corps. Les êtres humains (et les animaux supérieurs) sont des êtres conscients. Ils ont des pensées et des impressions ; les atomes n’ont pas de pensées ni d’impressions. Or la conscience […] ne peut pas être la propriété d’un simple corps, ou d’un objet matériel. Elle doit être une propriété de quelque chose d’autre en rapport avec le corps ; et à ce quelque d’autre je donnerai le nom traditionnel d’âme. À un certain stade de l’évolution, les corps d’animaux complexes ont été reliés à des âmes. C’est […] quelque chose qui dépasse absolument le pouvoir explicatif de la science. Le théisme, lui, peut expliquer cela : en effet, Dieu a le pouvoir de relier des âmes à des corps et il a des raisons de le faire. »
Richard Swinburne, Y a-t-il un Dieu ?, p.73, Ithaque, Paris, 2009.
Références
- Problème difficile de la conscience, Wikipédia.
La conscience est le reflet d'un Absolu impersonnel
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
La conscience n'existe pas
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
La conscience est une propriété émergente du cerveau
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
Ce qui n'est pas expliqué actuellement pourra l'être un jour
Page détaillée
[ modifier ]
Dieu n'est que le nom de notre ignorance
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Dieu est un concept "bouche-trou" Il faut accepter le mystère |
La science ne peut expliquer l'existence des phénomènes et lois physiques |
« Sans doute, il reste encore beaucoup d’inconnu, de sombre et d’incompris par nous dans l’univers ; sans doute, il s’ouvrira toujours de nouvelles lacunes dans notre savoir, à mesure que les vieilles lacunes seront comblées. Mais nous ne voyons pas de région dans laquelle il nous serait impossible de trouver l’explication des phénomènes, en nous adressant aux simples faits physiques, – ceux qui se produisent lorsque deux billes de billard se rencontrent, ou lors de la chute d’une pierre, ou bien aux faits chimiques que nous voyons autour de nous. Ces faits mécaniques nous suffisent jusqu’à présent pour expliquer toute la vie de la Nature. Nulle part ils ne nous ont fait défaut : et nous n’entrevoyons pas la probabilité de jamais découvrir une région où les faits mécaniques ne nous suffiraient plus. Rien, jusqu’à présent, ne nous en fait soupçonner l’existence. »
Kropotkine, La science moderne et l’anarchie, 1913.
[ ± Ajouter ou retirer un sous-argument ]
Objections [ modifier ]
Dieu est une explication inexplicable
Page détaillée [ modifier ]
Dieu est une explication inexplicable
« La « logique » des créationnistes est toujours la même. Un certain phénomène naturel est trop statistiquement improbable, trop complexe, trop beau, trop stupéfiant pour être venu à exister par hasard. Le dessein étant la seule alternative au hasard que puissent imaginer ces auteurs, il doit avoir un concepteur. Et la réponse de la science à cette logique erronée est aussi toujours la même : le dessein n’est pas la seule alternative au hasard, la sélection naturelle est plus satisfaisante. En fait, le dessein n’est pas du tout une alternative car il soulève un problème encore plus grand qu’il n’en résout : qui a conçu le concepteur ? Le hasard aussi bien que le dessein échouent à résoudre le problème de l’improbabilité statistique car le premier est le problème, et l’autre y ramène. La sélection naturelle est une véritable solution ; de toutes celles qui ont été proposées, c’est la seule qui marche. Et, en plus, elle est stupéfiante par son élégance et sa puissance. »
Richard Dawkins, Pour en finir avec Dieu, Robert Laffont, Paris, 2008.
Voir plus...« Le dessein intelligent est exactement aussi contestable que le hasard. Ce n’est tout simplement pas une solution plausible à l’énigme de l’improbabilité statistique. Plus l’improbabilité est élevée, moins le dessein intelligent devient plausible. À y bien regarder, on voit que le dessein intelligent double le problème. Là encore, c’est parce que le concepteur lui-même (la conceptrice, ou la chose qui a conçu le projet) soulève le problème de sa propre origine. Toute entité capable de concevoir intelligemment une chose aussi improbable qu’Aristolochia trilobata (ou un univers) devrait être encore plus improbable qu’Aristolochia. Loin de mettre fin à la régression vicieuse, Dieu se venge en l’aggravant. »
Richard Dawkins, Pour en finir avec Dieu, Robert Laffont, Paris, 2008.
Parce que Dieu est un Être simple, il n'a pas besoin d'explication
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
Qu'on ne soit pas capable d'expliquer Dieu n'empêche pas qu'il puisse exister
Page détaillée
[ modifier ] 
Qu'on ne soit pas capable d'expliquer Dieu n'empêche pas qu'il puisse exister
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | Aucune objection n'a été entrée. |
« Sous les apparences du bon sens, cette objection est en réalité inopérante et contraire à l’esprit scientifique lui-même. C’est de deux choses l’une en effet : ou bien nous avons de bonnes raisons de supposer une cause intentionnelle au réglage fin de l’univers, et alors nous devons poser qu’il est probable qu’elle existe, ou bien nous n’avons pas de bonnes raisons de le supposer, et il faut s’en tenir là. Mais si nous sommes dans le premier cas, et que nous avons de bonnes raisons de supposer une telle cause, le fait que nous ne sachions pas « comment elle est faite », « à quoi elle ressemble », « d’où elle peut venir », etc., ne saurait constituer un argument pour en réfuter l’existence, ou même la possibilité. Que ce soit dans la vie de tous les jours ou dans la pratique scientifique, jamais nous ne récusons une explication au motif que nous ne savons pas « expliquer l’explication ». »
Frédéric Guillaud, Dieu existe, p.327-328, Éditions du Cerf, Paris, 2013.
L'explication par le hasard est encore plus inexpliquable que l'explication par Dieu
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
L'ordre et la complexité du monde s'expliquent par la science
Page détaillée
[ modifier ]
L'ordre et la complexité du monde s'expliquent par la science
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | La science ne poura jamais expliquer certains phénomènes fondamentaux comme la vie ou la conscience |
« Dans la science, telle qu’elle se présente aujourd’hui, il n’y a plus besoin, ni de l’hypothèse dont Laplace sut se passer, ni des « petits mots » métaphysiques dont se moquait Goethe. Nous pouvons déjà lire le livre de la Nature, y compris celui du développement de la vie organique et de l’humanité, sans avoir recours à un créateur, à une « force vitale » mystique, ou à une âme immortelle, et sans consulter la trilogie de Hegel, ni cacher notre ignorance derrière n’importe quels symboles métaphysiques, que nous aurions doués nous-mêmes d’existence réelle. Les phénomènes mécaniques, – devenant de plus en plus compliqués à mesure que nous passons de la physique aux faits de la vie, mais restant toujours mécaniques, – nous suffisent pour l’explication de la Nature entière, et de la vie organique, intellectuelle et sociale que nous découvrons. »
Kropotkine, La science moderne et l’anarchie, 1913.
La science ne poura jamais expliquer certains phénomènes fondamentaux comme la vie ou la conscience
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
Supposer un créateur à visage humain n'est pas crédible
Page détaillée
[ modifier ]
Un Dieu à l'image de l'homme est trop humain pour être crédible
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | Ce qui est peu crédible peut être vrai Comparer Dieu à l'homme est une analogie légitime sous un certain rapport Dieu est à l'image de l'homme parce que l'homme est à l'image de Dieu |
« Comment s’étonner que les Dieux de l’humanité soient anthropomorphes ? C’était vrai des dieux grecs ou latins. Ce ne l’est pas moins, quoique d’un autre point de vue, du Dieu des différents monothéismes. C’est qu’il est conçu par analogie avec ce que nous sommes ou connaissons : Dieu est à la nature ce que l’artiste ou l’artisan sont à leur œuvre (ce que l’architecte est à la maison, ce que l’horloger est à l’horloge, etc.) ; il est à l’humanité ce qu’un père est à ses enfants, ce qu’un souverain est à son peuple ; il est à l’Église ce que l’époux est à l’épouse… Dès lors, quoi qu’on puisse affirmer positivement de Dieu, ce sera marqué d’anthropomorphisme. Les religions du Livre ne s’en sont pas privées. Il ne suffit pas d’interdire les images de Dieu (dans le judaïsme ou l’islam) pour se libérer de l’imaginaire ! L’anthropomorphisme est plus essentiel : il touche au concept même de la divinité. C’est le prix à payer de l’analogie. Dire que Dieu est spirituel, personnel et créateur, c’est déjà de l’anthropomorphisme. Or cela fait partie de sa définition… Dire que Dieu est Père, c’est encore de l’anthropomorphisme. Or ce sont les Évangiles qui le disent, et c’est l’Église : relisez-le Notre Père et le Credo… Dire que Dieu est juste, qu’il est puissant et sage, comme font la Bible et le Coran, c’est toujours de l’anthropomorphisme. Dire qu’il est amour, qu’il est compatissant ou miséricordieux, de même… Mais alors que dire sur Dieu, hors de tout anthropomorphisme, sinon, très exactement, rien ? Cela nous renvoie à la première hypothèse du Parménide de Platon. Si l’Un existe, on ne peut rien en dire : « Il n’y a même pas de nom pour le désigner ; on ne peut ni le définir, ni le connaître, ni le sentir, ni le juger. » Mais on n’a plus aucune raison, alors, d’y voir un Dieu, ni aucun moyen de le penser. Tout anthropomorphisme, concernant l’absolu, est naïf ou dérisoire. Le silence, devant l’indicible, vaudrait mieux. »
André Comte-Sponville, L’esprit de l’athéisme, Albin Michel, 2006.
Ce qui est peu crédible peut être vrai
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
Comparer Dieu à l'homme est une analogie légitime sous un certain rapport
Page détaillée
[ modifier ] 
Comparer Dieu à l'homme est une analogie légitime sous un certain rapport
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | Aucune objection n'a été entrée. |
« Hume soutient que si nous utilisons l’analogie avec un agent humain, nous devrons aller jusqu’au bout et postuler que le dieu qui donne un ordre à l’Univers est comme les hommes par de nombreux autres aspects. « Pourquoi ne pas devenir un parfait antropomorphite ? Pourquoi ne pas affirmer que la Divinité ou les divinités sont corporelles, qu’elles ont des yeux, un nez, une bouche, des oreilles etc. » L’argument du dessein est comme nous l’avons vu, un argument par analogie. Toutes les analogies s’arrêtent quelque part ; sinon ce ne serait pas des analogies. En disant que la relation de A à B est analogue à la relation de A* à B* que nous postulons, nous n’affirmons pas que B* a toutes les caractéristiques de B, mais seulement celles qui rendent compte de l’existence de la relation et aussi les autres, sauf si nous avons des évidences empiriques du contraire. Pour rendre compte des régularités par l’activité d’un dieu, ce dieu doit être libre, rationnel et très puissant. Mais il n’est pas nécessaire que comme les hommes, il doive seulement être capable d’agir sur une partie limitée de l’Univers, un corps, et en agissant ainsi de contrôler le reste de l’Univers. Et il y a de bonnes raisons de supposer que le dieu n’opère pas ainsi. Car, si son contrôle direct était confiné à une partie de l’Univers, les lois scientifiques hors de son contrôle devrait opérer pour garantir que ses actions ont des effets sur le reste de l’Univers. Ainsi, postuler l’existence de ce dieu n’expliquerait pas les opérations de ces lois : or expliquer l’opération de toutes les lois scientifiques était la raison de la postulation de l’existence de ce dieu. L’hypothèse que le dieu n’est pas incarné est donc une explication meilleure et plus cohérente que l’hypothèse qu’il est incarné. »
Richard Swinburne, « L’argument du dessein », Philosophie de la religion, p.177-178, Vrin, Paris, 2010.
Dieu est à l'image de l'homme parce que l'homme est à l'image de Dieu
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
L'ordre et la complexité du monde supposent seulement une Intelligence suprême indifférente aux hommes
Page détaillée
[ modifier ]
L'ordre et la complexité du monde supposent seulement une Intelligence suprême indifférente aux hommes
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | Dieu a voulu l'homme Les Révélations montrent que le Créateur s'intéresse aux humains |
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
Dieu a voulu l'homme
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
Les Révélations montrent que le Créateur s'intéresse aux humains
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
La notion d'ordre est une projection de l'esprit humain
Page détaillée
[ modifier ]
La notion d'ordre est une projection de l'esprit humain
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | L'ordre perçu est réel Si l'ordre était une projection de l'esprit humain, la prédiction scientifique serait impossible |
« C’est donc nous-mêmes qui introduisons l’ordre et la régularité dans les phénomènes, que nous nommons nature, et nous ne pourrions les y trouver, s’ils n’y avaient été mis originairement par nous ou par la nature de notre esprit. En effet, cette unité de la nature doit être une unité nécessaire, c’est-à-dire certaine a priori de la liaison des phénomènes. Mais comment pourrions-nous mettre en place a priori une unité synthétique, si, dans les sources originaires de la connaissance de notre esprit, il n’y avait des principes subjectifs d’une telle unité, et si ces conditions subjectives n’étaient pas en même temps objectivement valables, puisqu’elles sont les principes de la possibilité de connaître en général un objet d’expérience ? »
Emmanuel Kant, Critique de la raison pure, Ak IV, 1781.
L'ordre perçu est réel
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
Si l'ordre était une projection de l'esprit humain, la prédiction scientifique serait impossible
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
Le monde n'est pas ordonné mais chaotique
Page détaillée
[ modifier ]
Le monde n'est pas ordonné mais chaotique
SOUS-ARGUMENTS | OBJECTIONS |
---|---|
Aucun sous-argument n'a été entré. | L'expérience commune du réel est stable Si le monde était chaotique, il n'y aurait pas de langage pour en parler Les prédictions scientifiques montrent que le monde se conforme à des lois |
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
L'expérience commune du réel est stable
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
Si le monde était chaotique, il n'y aurait pas de langage pour en parler
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
Les prédictions scientifiques montrent que le monde se conforme à des lois
Aucun résumé ni citation n'a été entré.
[ ± Ajouter ou retirer une objection ]
Références
[ ± Ajouter ou retirer une référence ]
Débat parent
- Dieu existe-t-il ?