Accuser de racisme les opposants au voile islamique est un piège
Résumé
Citations
« « Sexiste », la loi anti-foulard ? Cette loi est ce qu’elle est et vaut ce qu’elle vaut – et la cause des femmes eût été mieux défendue si elle avait été prise au nom de l’égalité des sexes plutôt que sous d’ambigus prétextes de « laïcité » – mais « sexiste », « raciste » ? On vise avant tout ici à piéger un public précis, celui qui a peur de se faire traiter de « raciste » par ces escrocs politiques. De même lorsqu’on profère les accusations de nostalgies coloniales, qu’on parle d’un « racisme post-colonial » à propos de ceux qui se refusent à servir de marchepied aux militants islamistes tels que Tariq Ramadan. »
« Je voudrais qu’on déculpabilise l’opinion publique et qu’on arrête de penser qu’à chaque fois qu’une personne dans notre pays dit qu’il est contre le voile ou la burqa, il est islamophobe ou raciste. C’est scandaleux : c’est une manière de confisquer le débat démocratique et de restreindre la liberté d’expression. Le terrorisme intellectuel est aussi une pratique des militants islamistes qui utilisent toutes les stratégies pour culpabiliser l’opinion publique de manière à faire passer leur message. »
« Brandir l’anti-impérialisme, l’anticolonialisme, l’antiracisme, c’est évidemment une arme maniée par les islamistes à destination des milieux « de gauche » ou « progressistes » dans un but de chantage et d’intimidation. Elle y rencontre un certain écho, en particulier au sein de la mouvance altermondialiste, qu’on a vue offrir à Tariq Ramadan des tribunes lors de forums altermondialistes tels que celui de Saint-Denis ou lors du Forum social européen de Londres en octobre 2004, soutenir les manifestations en faveur du voile dans les écoles ou encore les appels des « indigènes de la République » et pour des « Assises de l’anticolonialisme post-colonial » au mois de mai. »
« On voit déjà à quoi cela aboutit, y compris au sein de la gauche et de l’extrême gauche, lorsque toute critique d’un symbole criant d’oppression comme le voile des femmes en vient à être assimilée… à du racisme ; que toute critique de la politique de l’État d’Israël ou de l’idéologie nationaliste du sionisme se retrouve assimilée… à de l’antisémitisme ! Ou encore quand on voit les islamistes et leurs amis instruire un procès en trahison contre les dirigeantes du mouvement « Ni putes ni soumises » parce que, en dénonçant les « tournantes », elles « stigmatiseraient » les garçons musulmans des banlieues – c’est-à-dire parce qu’elles brisent le consensus communautariste que visent les islamistes. »