A partir de février-mars 1918 Lénine voyait l'impérialisme mondial comme le seul ennemi à combattre
Résumé
Citations
« Nous avions jusqu'ici devant nous des ennemis lamentables, vils et dignes de mépris (du point de vue de l'impérialisme mondial), un Romanov imbécile, un Kerensky tranche-montagne, des bandes d'élèves-officiers et de fils à papa. Et maintenant se dresse contre nous le géant de l'impérialisme mondial, supérieurement équipé au point de vue technique et admirablement organisé. Il faut se battre contre lui. Il faut savoir se battre contre lui. […] Cette lutte n'éclatera que lorsque la révolution socialiste embrasera les pays impérialistes avancés. »
« Nous ne devons pas oublier à quel ennemi nous avons à faire. Les ennemis auxquels nous avons eu affaire jusqu'à présent : Romanov, Kerensky et la bourgeoisie russe — stupide, inorganisée, inculte, qui baisait la botte de Romanov et qui se mit ensuite à fuir avec des traités secrets dans sa poche — ces ennemis représentent-ils quoi que ce soit en comparaison de cette bourgeoisie internationale qui a fait de toutes les conquêtes de l'esprit humain une arme servant à réprimer la volonté des travailleurs et qui a su adapter toute son organisation à l'extermination des hommes ? »
« Ce n'est qu'aujourd'hui en me retournant sur le chemin parcouru et en voyant toute l'impuissance de la bourgeoisie, toute l'insignifiance des intellectuels saboteurs que je mesure l'énorme pas en avant que nous avons fait. Et pour continuer d'avancer avec succès, nous devons secouer l'ignorance et l'incurie, ce qui est beaucoup plus difficile que de renverser l'idiot Romanov ou ce benêt de Kerenski. L'Allemagne nous étrangle et le Japon nous attaque […] Nous devons maintenant payer pour tout l'héritage du tsarisme, les régimes de Nicolas et de Kerensky. Quand nous aurons vaincu la désorganisation et l'apathie, nous arriverons par un travail incessant, à la grande victoire du socialisme. »