À la veille de l'insurrection d'Octobre, la force du parti bolchévik était trop faible comparée à celle des soviets

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Mots-clés : force sociale, influence, parti bolchévik, soviets[ modifier ].

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« Ce serait une erreur évidente que d’identifier la force du parti bolcheviste à celle des soviets qu’il dirigeait : cette dernière force était infiniment plus grande que la première ; cependant, à défaut de la première, elle se transformait en impuissance. Il n’y a là rien de mystérieux. Le rapport entre le parti et le Soviet procédait d’une inévitable incompatibilité dans une époque révolutionnaire entre la formidable influence politique du bolchevisme et l’étroitesse de son emprise organisationnelle. Un levier exactement adapté donne à une main la possibilité de soulever un poids qui dépasse de beaucoup la force vivante. Mais, à défaut de la main agissante, le levier n’est pas autre chose qu’une perche inanimée. »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

« Dans les millions d’hommes sur lesquels le parti comptait s’appuyer fort justement, il est nécessaire de distinguer trois couches : une qui marchait déjà avec las bolcheviks dans toutes les conditions ; une autre, la plus nombreuse, qui soutenait les bolcheviks là où ceux-ci agissaient par les soviets ; la troisième qui suivait les soviets, bien que, dans ceux-ci, les bolcheviks fussent en majorité. Ces trois couches se distinguaient non seulement par leur niveau politique, mais, pour une bonne part aussi, par leur composition sociale. Derrière les bolcheviks, en tant que parti, marchaient au premier rang les ouvriers industriels – prolétaires héréditaires de Petrograd. Derrière les bolcheviks, dans la mesure où ils avaient la garantie soviétique légale, marchait la majorité des soldats. Derrière les soviets, indépendamment ou en dépit du fait que s’y était instaurée la forte pression des bolcheviks, marchaient les formations les plus conservatrices de la classe ouvrière, les ex-mencheviks et socialistes-révolutionnaires, qui craignaient de se détacher du reste de la masse ; les éléments les plus conservateurs de l’armée, y compris les cosaques ; les paysans qui s’étaient affranchis de la direction du parti socialiste-révolutionnaire et qui se rattachaient à son flanc gauche. »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

« À la Conférence régionale de Moscou des bolcheviks, en fin septembre, un des délégués démontrait ceci : « À Egorievsk, l’influence des bolcheviks n’est pas contestée. Mais l’organisation du parti, par elle-même, est faible. Elle est dans un grand abandon ; il n’y a pas d’inscriptions régulières ni de cotisations de membres. » La disproportion entre l’influence et l’organisation, qui n’était pas partout aussi marquée, était un phénomène général. »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

RéférencesRéférences

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