À la veille de l'insurrection d'Octobre, des dirigeants bolchéviks faisaient remonter que les membres de leur soviet suivraient plus l'appel du soviet que du parti bolchévik

De Wikidébats, l'encyclopédie des débats et des arguments « pour » et « contre »
Aller à la navigation Aller à la recherche
Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
Mots-clés : influence, appel, insurrection, parti bolchévik, soviets[ modifier ].

RésuméRésumé

CitationsCitations

« D’après le récit du sous-lieutenant Berzine, à la Conférence militaire des bolcheviks, en octobre, à Moscou, des délégués déclaraient ; « Il est difficile de dire si les troupes marcheront à l’appel du Comité moscovite des bolcheviks. À l’appel du Soviet, il est probable que tous marcheront. » Or, la garnison de Moscou, dès septembre, avait voté à quatre-vingt-dix pour cent pour les bolcheviks. À la conférence du 16 octobre, à Petrograd, Bokïï, au nom du Comité du parti, rapportait que dans le district de Moscou, « on marchera sur l’appel du Soviet, mais non du parti »; dans le quartier Nevsky, « tous marcheront derrière le Soviet ». Volodarsky résumait immédiatement l’état d’esprit de Petrograd dans les termes suivants : « L’impression générale est que personne ne brûle de se précipiter dans la rue, mais qu’à l’appel du Soviet, tous seront présents. » Olga Ravitch met là un correctif : « Certains indiquèrent que ce serait aussi sur l’appel du parti. » À la Conférence de la garnison de Petrograd, le 18, les délégués rapportèrent que leurs régiments attendaient, pour marcher, un appel du Soviet ; personne ne parlait du parti, bien que les bolcheviks fussent à la tête de nombreux contingents : l’on ne pouvait maintenir l’unité dans les casernes qu’en établissant une liaison entre les sympathisants, les hésitants et les éléments à demi hostiles, par la discipline du Soviet. Le régiment de grenadiers déclarait même qu’il ne marcherait que sur l’ordre du Congrès des soviets. Déjà, le fait même que les agitateurs et les organisateurs, dans leur évaluation de l’état des masses, font chaque fois une différence entre le Soviet et le parti, montre quelle grande importance avait cette question du point de vue de l’appel à l’insurrection. »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

« Le chauffeur Mitrevitch raconte comment, dans une équipe d’auto-camions, où l’on ne réussissait pas à obtenir une résolution en faveur de l’insurrection, les bolcheviks firent adopter une proposition de compromis : « Nous ne marcherons ni pour les bolcheviks ni pour les mencheviks, mais… sans aucun retard, nous exécuterons tous les ordres du II° Congrès des soviets ». Les bolcheviks de l’équipe des auto-camions appliquaient en petit la même tactique d’enveloppement à laquelle recourait le Comité militaire révolutionnaire. Mitrevitch ne démontre pas, il raconte, et son témoignage n’en est que plus convaincant. »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

Arguments contreObjections

Débat parentDébat parent