À la veille de l'insurrection d'Octobre, Lénine critiquait l'attitude conciliatrice et opportuniste du comité central du parti bolchévik
Résumé
Citations
« Obligé de se prononcer dans la plupart des cas après une décision déjà prise à Petrograd, Lénine critique invariablement, d’un point de vue de gauche, la politique du Comité central. Son opposition se développe sur le fond du problème de l’insurrection, mais ne se borne pas là. Lénine estime que le Comité central accorde trop d’attention au Comité exécutif conciliateur, à la Conférence démocratique, en général au remue-ménage parlementaire dans les sommets soviétiques. Il se prononce véhémentement contre les bolcheviks proposant un bureau de coalition au Soviet de Petrograd. Il stigmatise comme « déshonorante » la décision de participer au pré parlement. Il est indigné à la publication en fin septembre de la liste des candidats bolcheviks à l’Assemblée constituante : trop d’intellectuels, trop peu d’ouvriers. « Combler l’Assemblée constituante avec des orateurs et des littérateurs, c’est marcher dans les sentiers battus de l’opportunisme et du chauvinisme. Cela est indigne de la III° Internationale. » »
« Il peut sembler que les Journées d’Avril sont revenues : Lénine est de nouveau en opposition avec le Comité central. Les questions se posent autrement, mais l’esprit général de son opposition est le même : le Comité central est trop passif, cède trop à l’opinion publique des sphères intellectuelles, est trop conciliant à l’égard des conciliateurs ; et, surtout, considère avec trop d’indifférence, en fataliste, non en bolchevik, le problème de l’insurrection armée. »