À Mantes-la-Ville, le maire Rassemblement national s'augmente mais coupe drastiquement les budgets sociaux
Résumé
Citations
« C’est la seule ville d’Île-de-France administrée par le RN, mais les élections de 2017 y ont été très décevantes et montrent que son implantation n’est pas vraiment assurée [2]. Ces déboires n’empêchent pas le maire de veiller à la défense de ses intérêts propres. En juin 2017, il a augmenté son indemnité de maire de 7 %. Ce qui, ajouté à ses indemnités de conseiller régional et d’élu à la communauté urbaine, lui permet d’atteindre un confortable total mensuel brut de 7350 euros. L’opposition dénonce cette opération et rappelle que « le maire, en trois ans, a divisé les subventions aux associations par deux, baissé le nombre d’agents municipaux de près de 20 % […], supprimé au maximum tout ce qui a trait au social, en expliquant que les finances municipales vont mal et qu’il faut faire des économies… » !
Cyril Nauth, le maire Front/Rassemblement national de Mantes-la-Ville, continue discrètement de mettre en œuvre sa politique inégalitaire et discriminatoire. Comme dans toutes les municipalités d’extrême droite, c’est l’argument de la « bonne gestion » et de la diminution des impôts locaux qui sert à justifier la politique menée. Nauth affirme qu’il gère la ville en « bon père de famille » et dans ses vœux 2018 il s’est engagé « à continuer dans la voie du sérieux et de l’exemplarité en matière budgétaire ». Qu’en est-il réellement ?
Lorsqu’on regarde plus précisément les décisions prises, ces économies servent surtout à justifier la diminution, voire la suppression, des structures d’aides sociales (CVS, missions locales pour l’emploi…) et des subventions aux associations (FC-Mantois, LDH, le Comité des fêtes, l’école d’arts plastiques…) dont il aimerait réduire les activités. Elles servent aussi de prétexte pour réduire le nombre d’agents publics, donc des services à la population.
Mais ne sont pas citées les dépenses liées à son acharnement contre les demandes de permis de construire d’une mosquée et d’un centre culturel musulman (plus de 100 000 euros de frais de justice). Ni les frais d’un audit financier pour un bilan d’autosatisfaction à mi-mandat largement diffusé dans la ville. Ni encore le budget renforcé de la police municipale et de la vidéosurveillance… »