Staline a instigué le recours à l'emprisonnement
Résumé
Citations
« Lorsque l’aimable invitation de la Guépéou de se rendre à Moscou pour prendre du repos est rejetée, le contre-espionnage entre en action. La Guépéou n’attend pas l’arrivée d’un vapeur soviétique dans quelque port voisin pour se saisir de sa proie. La victime est appréhendée à la première occasion et emprisonnée quelquefois pendant des mois en attendant l’arrivée d’un navire soviétique manœuvré par un équipage trié sur le volet. Elle possède des lieux de détention secrets dans les principales villes où elle opère. À Hambourg, c’était la cave d’une maison qui abritait la société d’éditions Viva au 19 Kohlhofen, en plein cœur de la ville. À Berlin, c’était une maison de campagne du Schoenholzerweg, aux environs de Reinickendorf-Ost, non loin de la capitale. À Copenhague, c’était une maison d’été que possédait Richard Jensen, sur la grand-route de Copenhague à Kjoege. À Paris, c’était une maison de la rue d’Alembert, gérée par un certain Beaugrand, membre du Parlement français, qui habitait 221, rue Etienne-Marcel, à Montreuil, juste au coin de la rue où se trouvait le siège de la Guépéou de Paris. Il y avait encore bien d’autres lieux de détentions secrètes soviétiques à l’étranger, dont je n’eus pas le moyen de connaître l’emplacement exact. De ces prisons extra-légales, on ne retire le prisonnier que pour le conduire à bord d’un navire soviétique, la nuit qui précède son départ. »