Les organismes censés les contrôler sont excessivement complaisants
Résumé
Citations
« Les informations selon lesquelles des responsables de l'application des lois commettraient en France des violations des droits humains inspirent depuis longtemps des inquiétudes persistantes à Amnesty International, qui est également préoccupée par le faible taux de comparution en justice des responsables présumés de ces actes, faute d'enquêtes indépendantes, impartiales et efficaces. Amnesty International s'inquiète d'un phénomène qui semble de plus en plus fréquent : des personnes qui cherchent à intervenir lorsqu'elles voient des agents de la force publique se comporter d'une manière qui évoque des mauvais traitements font elles-mêmes l'objet de poursuites judiciaires. Ces pratiques peuvent exercer une dissuasion très forte sur ceux qui essaient d'obtenir justice après avoir été témoins ou victimes de violations des droits humains. »
« Pendant six mois, nous avons épluché des milliers de pages et analysé un par un 65 dossiers de l’IGPN. L’analyse met au jour des techniques récurrentes permettant à la police des polices de blanchir les forces de l’ordre. »
« La France fait partie des rares pays dont l’instance de contrôle de la police fait partie de celle-ci. Il y a une réelle absence de contrôle impartial, indépendant et transparent des actions des forces de l’ordre. De notre expérience, lorsqu’il y a des reconstitutions (ce qui est rarement le cas) d’événements au cours d’un procès, elles ont été produites par des experts qui font ou ont fait partie du corps policier : ce mandataire n’est pas toujours impartial. Plus grave encore, nous avons eu accès à de nombreuses expertises qui étaient incomplètes, erronées voire mensongères. Quand on sait le poids des expertises dans les décisions judiciaires, on constate un réel problème. »