Les nationalisations d'entreprises servent les intérêts des capitalistes

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Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Le capitalisme doit-il être renversé ?.
Mots-clés : nationalisation, entreprises, intérêts, capitalistes[ modifier ].

RésuméRésumé

CitationsCitations

« Contrairement à la mystification entretenue depuis la Deuxième Guerre mondiale par les dirigeants du Parti communiste français, par la plupart des partis de gauche voire d’extrême gauche et par les organisations syndicales, les nationalisations n’ont pas été des conquêtes ouvrières ni des îlots de socialisme. Quand de Gaulle en 1944-1945 et les gouvernements à participation PCF-PS qui lui ont succédé ont décidé de nationaliser les sources d’énergie (charbonnages, électricité et gaz), les banques de placements et un certain nombre de compagnies d’assurances, il ne s’agissait pas de lutter contre le capitalisme, mais au contraire de l’aider. Toutes ces nationalisations orchestrées par le très réactionnaire de Gaulle ont servi à sortir la bourgeoisie d’un mauvais pas. Au lendemain de la guerre, vu l’ampleur des destructions, les capitaux privés étaient tout à fait incapables d’assurer un redémarrage rapide de l’économie. Seule la puissance de l’État pouvait l’assurer. Il s’agissait pour l’État de prendre le contrôle du crédit afin de faciliter son intervention dans la vie économique. Les entreprises furent alors rachetées par l’État, c’est-à-dire que les anciens propriétaires furent plus que largement indemnisés. »

Nathalie Arthaud, Communiste, révolutionnaire, internationaliste !, Les bons caractères, 2022.

« Quand Mitterrand, à partir de 1981, procéda à de nouvelles nationalisations, par exemple dans la sidérurgie, l’État indemnisa là encore largement les propriétaires, leur permettant de déplacer leurs capitaux de secteurs qui n’étaient plus très rentables vers des branches qui rapportaient plus. Non seulement ces opérations coûtèrent très cher à la collectivité, mais elles accréditèrent auprès d’une partie de l’opinion l’idée que le secteur privé, parce qu’il fait des bénéfices, est par nature mieux géré que le secteur public, souvent déficitaire. Alors qu’en réalité le problème se pose dans l’autre sens : l’État privatise ce qui est rentable et garde la gestion de ce qui ne l’est pas. Tous les États savent nationaliser quand il s’agit de sauvegarder les intérêts des financiers et des capitalistes, et ils le referont. »

Nathalie Arthaud, Communiste, révolutionnaire, internationaliste !, Les bons caractères, 2022.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

  • Argument pourLes propriétaires des entreprises nationalisées sont largement indemnisés
  • Argument pourLes nationalisations accréditent l'idée que le secteur privé est mieux géré que le secteur public
  • Argument pourLes nationalisations permettent de sauvegarder la domination de la bourgeoisie

Arguments contreObjections

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