Les migrants occupent les travaux les plus durs et les moins bien payés
Résumé
Citations
« Pour occuper les emplois les plus durs avec les salaires les plus bas, le patronat a besoin d'exploiter des travailleurs immigrés. C'est ce qu'exprimait crûment André Daguin, président de l'Union des Métiers et des Industrie de l'Hôtellerie en 2007. Sortant d'une rencontre au ministère de l'Intérieur sur « l'organisation de l'immigration pour motif professionnel », il déclarait : « il nous manque 50 000 mecs. Certes on pourrait taper dans le tas des chômeurs, mais les mecs ne veulent pas se mettre dans la tête qu'on mène une vie à l'envers dans ses métiers…. On travaille quand les autres se reposent. La moitié des mecs peuvent pas le supporter ». Eh oui, ils le disent eux-mêmes : si les patrons de l'hôtellerie et la restauration, comme ceux du BTP ont du mal à trouver du personnel, comme ils le répètent en boucle, c'est parce que les conditions de travail y sont exécrables. C'est pourquoi ils embauchent des immigrés. Entre 20 et 30 % des ouvriers du bâtiment ou de la confection, des employés des hôtels ou de la restauration, du gardiennage ou de la sécurité… sont des immigrés. Et s'ils n'en trouvent assez sur le marché légal du travail, les patrons embauchent des sans-papiers. »