Les mêmes vieux bolchéviks qui se sont opposés à l'insurrection d'Octobre avaient défendu une position opportuniste face à la Première Guerre mondiale et la révolution de Février
Résumé
Citations
« Pour que la lutte aiguë, qui précéda Octobre, dans les sommets du bolchevisme, se présente à nous sous son véritable jour, il faut encore jeter un regard en arrière sur les processus dans le parti dont il a été question dans le premier tome du présent ouvrage. Cela est d’autant plus indispensable que, juste en ce moment, la fraction de Staline fait des efforts inouïs, même à l’échelle internationale, pour effacer de l’histoire tout souvenir de ce qui a été effectivement préparé et accompli par l’insurrection d’Octobre. [...] Or, une étude scrupuleuse des documents qui caractérisent la vie du parti pendant la guerre et au commencement de la révolution, malgré leurs lacunes extrêmes et non fortuites, et, à partir de 1923, malgré l’accroissement de l’esprit tendancieux, montre de plus en plus l’énorme glissement idéologique opéré par la couche supérieure des bolcheviks pendant la guerre, quand la vie régulière du parti avait, en fait, cessé. La cause du glissement est double : rupture avec les masses, rupture avec l’émigration, c’est-à-dire, avant tout, avec Lénine, et comme résultat : s’empêtrer dans l’isolement et le provincialisme. »
Références
- Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, chapitre « Lénine appelle à l'insurrection », tome 2, 1930.