Les États ont été de précieux soutiens dans la constitution de la fortune des milliardaires
Cet argument est utilisé dans le débat Le capitalisme doit-il être renversé ?.
Cet argument est une justification de L'État capitaliste est un instrument au service de la bourgeoisie.
Résumé
Citations
« On nous raconte la fable du capitaliste intrépide et visionnaire qui ne cesse de prendre des risques ! Le mythe est tenace mais, comme tous les mythes, il est totalement inventé. Je me contenterai ici de raconter la façon dont un François Pinault, actuellement cinquième fortune française, s’est fait une place dans le monde des affaires. François Pinault se présente volontiers comme le fils d’un marchand de bois et paysan breton ayant quitté l’école à l’âge de 16 ans. Peut-être. Mais, grâce à des appuis familiaux, il a pu reprendre l’affaire paternelle et rapidement prospérer. Ses accointances politiques firent le reste pour le faire accepter dans la bourgeoisie locale puis nationale. C’est ensuite par des opérations spéculatives et le rachat d’entreprises en difficulté, dont il tirait le maximum avant de les revendre, qu’il bâtit son empire dans la distribution, puis dans le luxe. C’est en effet dans les années 1970 que l’État prit des mesures pour rendre intéressantes les reprises d’entreprises en difficulté ou en faillite, qui se multipliaient. Ce fut le début des usines rachetées pour un franc symbolique, leurs dettes étant suspendues et les salaires pris en charge par un organisme patronal. Pour qui n’était pas gêné de jeter des milliers de travailleurs à la rue et savait siphonner les trésoreries de ces « canards boiteux », cela offrait pas mal de possibilités. Pinault, surnommé alors le « Bernard Tapie du bois », fut de ceux-là. Le reste de son ascension relève de coups fourrés boursiers qui lui ont réussi aux États-Unis. Et aujourd’hui Pinault, comme feu Tapie, se pose en mécène et en modèle pour toute la société ! »
