Le programme du Rassemblement national instaurerait un état policier
Résumé
Citations
« [La] logique [du RN], c’est de s’affranchir de toute garantie et de recours possible aux juges. C’est l’instauration d’un État policier, où la police détermine ce qu’elle peut faire. On lui donne un blanc-seing. »
« Comme l’ensemble de la droite, l’extrême droite met continuellement en avant l’ordre et la sécurité, quitte à opérer une dérive autoritaire. C’est d’ailleurs en partie pour cette raison que, en totale contradiction avec son prétendu soutien aux intérêts populaire, Marine Le Pen ne participe jamais à une manifestation sociale.
Elle se positionne ainsi constamment du côté du système en place et couvre quoi qu’il arrive la police même lorsque l’on peut constater d’évidentes violences, notamment racistes, sur le terrain. Au sortir de la répression des Gilets Jaunes, elle assurait ainsi qu’il n’y avait « pas de problème de violences policières ». Dans son programme, on trouvait même l’instauration d’une « présomption de légitime défense » pour les forces de l’ordre. On n’ose imaginer la bascule autoritaire qu’une telle mesure pourrait entraîner.
Pour servir ses ambitions, elle fait appel aux plus vils instincts des individus en pointant sans arrêt du doigt la délinquance et l’insécurité. Une ligne qui lui permet également de taper sur l’immigration puisqu’elle n’hésite pas à faire un lien entre les deux, et ce même si cette affirmation est démentie par les chercheurs.
Comme toujours, elle n’essaie surtout pas de traiter les causes réelles de la criminalité, mais elle prône une politique de durcissement de la répression basée sur le renforcement de la police, et une justice inflexible. La dénonciation de tribunaux trop laxistes est d’ailleurs souvent associée aux régimes d’extrême droite. De plus, et même si elle a depuis rétropédalé, Le Pen affirmait en 2011 être favorable à la peine de mort.
D’autres indices inquiétants que l’on retrouve généralement dans les pays autoritaires peuvent être signalés au sein du RN. Le Pen s’est, par exemple, vertement attaqué aux syndicats et a choisi les médias qui pouvaient suivre ses meetings.
Enfin, ses propositions sur la « priorité nationale » remettent clairement en cause la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen et ses principes d’égalité et de fraternité. Elle installerait alors une société à deux vitesses où les étrangers seraient moins bien soignés, éduqués, ou protégés des discriminations et même privés d’un accès identique à l’emploi. »