Le 4-17 novembre 1917 Lénine maintient prudemment sa position

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« On nous reproche de procéder à des arrestations. Oui c'est un fait ; aujourd'hui nous avons arrêté le directeur de la Banque d'Etat. On nous reproche de pratiquer la terreur, mais ce n'est pas la terreur des révolutionnaires français qui guillotinaient des gens désarmés, et j'espère que nous n'irons pas jusque là. Je l'espère parce que nous sommes forts. Quand nous apréhendions des gens, nous leur disions qu'ils seraient relâchés s'ils s'engageaient à ne pas saboter. Et l'on prend de tels engagements. Notre défaut c'est que les Soviets n'ont pas encore appris à gouverner, nous tenons trop de meetings. Que les Soviets se divisent en sections et qu'ils se mettent à gouverner. »

Lénine, Oeuvres de Lénine : tome 26, septembre 1917-février 1918, p.306, Discours à la séance du Soviet de Pétrograd des députés ouvriers et soldats et des délégués du front, compte-rendu de presse Pravda 18 (5) novembre 1917, Éditions sociales, Paris, 1958.

« Mais le 4 novembre il déclarait non sans prudence, qu'ils n'avaient pas "recouru […] au terrorisme des révolutionnaires français qui ont guillotiné des hommes désarmés, ajoutant qu'il espérait ne pas avoir à employer la terreur car la force était de leur côté". »

Arno-J Mayer, Les Furies violence, vengeance, terreur aux temps de la révolution française et de la révolution russe, p.218, Deuxième partie crescendo de violence chapitre VIII : au coeur d'un temps de troubles : la terreur en Russie 1917-1921, Fayard, Paris, 2002.

« La Révolution d'Octobre et le passage du pouvoir aux Soviets furent accueillis favorablement par la masse des ouvriers et des paysans russes et jamais la liberté d'action ne fut aussi large que dans les mois qui suivirent. L'insurrection d'octobre elle-même n'avait pratiquement pas provoqué de pertes humaines à Pétrograd. Bien moins en tout cas qu la Révolution de février au cours de laquelel furent massacrés un grand nombre d'oficiers de tous grades surtout dans la marine, sans que le gouvernement provisoire puisse s'y opposer. Les dirigeants bolcheviks, souvent au péril de leur vie, avaient sauvegardé l'existence de tous leurs prisonniers, membres du gouvernement, Junkers et autres militaires que les révolutionnaires de base voulaient écharper (... ) A Moscou, la Révolution se heurta, on l'a vu, à une vive résistance, mais les massacres qui la marquèrent ne vinrent pas des bolcheviks mais de leurs adversaires. Dans ce cas comme dans d'autres il n'y eut pas de représailles et au contraire les membres du gouvernement provisoire arrêtés ainsi que d'autres personnages furent libérés. »

Léo Figuères (préface de Christian Picquet), Octobre 1917, la Révolution en débat réflexions sur la Révolution russe et ses suites, p.64-65, Première partie 1917-1924 chapitre III, 1918-1921 années terribles, Guerre civile, Interventions étrangères, Espoirs déçus, Le temps des cerises, Montreuil-sous-Bois, 2017.

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