La vitesse de développement des pays pauvres ne leur permettra pas de rattraper les pays riches
Cet argument est utilisé dans le débat Le capitalisme doit-il être renversé ?.
Cet argument est une justification de La majorité des pays sont tenus dans le sous-développement et la domination des pays riches.
Résumé
Citations
« C’est ainsi qu’on ne parle plus de pays pauvres, mais de « nouveaux pays industrialisés », de « pays en développement », ou encore de « pays les moins avancés », laissant croire qu’ils rattrapent progressivement l’économie des pays riches. Quel mensonge flagrant ! Cela me rappelle un épisode de la série documentaire Les routes de l’impossible, intitulé « Ils sont les guerriers de l’or vert ». C’est un épisode de 2013, que j’ai regardé pendant le confinement. On y suit le quotidien de Mohamed, 20 ans, coupeur de bambous depuis plus de dix ans au nord du Bangladesh. Avec ses compagnons de travail, il taille des bambous de plusieurs mètres, en pleine forêt, pieds nus dans l’eau fangeuse, et en étant la cible des moustiques et autres insectes plus dangereux. Une fois les bambous taillés, ils les assemblent en fagots et les portent, sur l’épaule, plusieurs centaines de mètres jusqu’à la rivière. Là, dans l’eau jusqu’à la taille et sans rester immobiles, pour éviter que les sangsues ne leur dévorent les jambes, ils les réunissent pour former chacun un radeau, qu’ils guideront ensuite au travers de rapides, jusqu’au marché, situé plus bas sur la rivière. Pour cette tâche éprouvante, ils sont payés trois euros les dix fagots, la production de la journée. Une fois livrés, ces fagots seront vendus, et acheminés via le fleuve par d’autres travailleurs, dans des conditions tout aussi pénibles. Mais « l’or vert » ne les enrichira pas. Et ce n’est pas non plus ce qui va développer le Bangladesh et lui permettre de rattraper les pays riches. »
