La classe paysanne russe était composée de couches aux intérêts très différents
Résumé
Citations
« La classe paysanne russe, telle qu'elle entra dans la société soviétique, comprenait trois couches : les pauvres, vivant en grande partie de la vente de leur main-d'œuvre et placés dans la nécessité d'acheter de quoi se nourrit; les moyens, se suffisant à eux-mêmes grâce aux produits de leurs terres dont ils vendaient le surplus ; les riches, les cossus (en russe : koulaks) qui achetaient systématiquement la main-d'œuvre et vendaient largement les produits de leurs exploitations agricoles. Point n'est besoin de dire que ces groupements ne se distinguent ni par des signes particuliers, ni par leur homogénéité sur toute l'étendue du pays. La paysannerie pauvre était pourtant dans son ensemble, indiscutablement, l'alliée naturelle du prolétariat des villes, tandis que les paysans cossus étaient tout aussi indiscutablement et irréconciliablement ses ennemis ; les plus larges couches paysannes, les couches moyennes, hésitaient. »