La Shoah est unique dans l'Histoire
Résumé
Citations
« Par ailleurs, je refuse d'entrer dans les considérations suivant lesquelles les « crimes de race » et les « crimes de classe » se valent. D'autres avant moi, dont Primo Levi, le firent mieux que je ne le ferais. J'invite simplement ceux qui pensent que tout se vaut à revoir le film de Claude Lanzmann, Shoah, et à relire un autre Livre noir, consacré à l'extermination des juifs par les nazis dans les territoires occupés de l'URSS pendant la guerre (Acte Sud, 1995). »
« "Ce qu'il y a de particulier, de spécifique dans l'holocauste, ce qui fait son essence, ce n'est pas tant ou pas seulement le nombre incroyable des victimes, c'est la décision prise à froid et solennellement au nom d'une foi et aussi d'une science, de justifier, de préparer, de codifier et de systématiser l'extermination d'une race tout entière. Non pour ce qu'elle est accusée de faire. Ni pour ce qu'elle est soupçonnée de penser. Simplement parce qu'elle est." Ces excelllentes lignes écrites par Jean Daniel (le Nouvel Observateur,, 6 novembre 1978 ) lors des remous suscités par l'"affaire" Darquier dit "de Pellepoix" sont révélatrices de ce qu'est le distinguo entre le fascisme et le stalinisme. On ne trouvera jamais cette logique implacable et méthodique d'extermination dans les horreurs du stalinisme et encore moins dans ses suites et sequelles d'aujourd'hui. Les expériences d'un Dr Menghele et l'industrialisation du génocide sont et restent le monopole de l'idéologie et de la pratique fascistes. »
« Stéphane Courtois (...) introduit donc le concept d’un « génocide de classe » qui serait l’exact équivalent du « génocide de race ». L’imposture intellectuelle sidère par son audace. Aux yeux des nazis, un Juif restait de sa conception à sa mort défini par sa judéité. Un bourgeois dépouillé de ses biens sort de la bourgeoisie. La Révolution française a voulu, et dans une certaine mesure accompli, la liquidation de l’aristocratie en tant que classe, ou caste. Mais les « ci-devant » dépossédés de leurs titres et privilèges n’étaient pas automatiquement promis à l’échafaud, où ils furent moins nombreux à monter que les ouvriers ou les paysans. Stéphane Courtois écrit : « La mort de faim d’un enfant de koulak ukrainien délibérément acculé à la famine par le régime stalinien » vaut« la mort de faim d’un enfant juif du ghetto de Varsovie acculé à la famine par le régime nazi. » La comparaison ne vaut rien car l’enfant ukrainien survivant à une famine circonstancielle avait une vie devant lui, alors que l’enfant juif rescapé de la faim n’avait pour avenir que la chambre à gaz de Treblinka. »