La "mission civilisatrice" des premières puissances capitalistes a reposé sur la violence et la barbarie

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Mots-clés : colonisation, capitalisme, violence[ modifier ].

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« Loin d’avoir profité de ce que la technique des pays industrialisés pouvait leur apporter, les pays qui, il y a un siècle, étaient des colonies ou des semi-colonies des grandes puissances capitalistes voient pour la plupart le fossé qui les sépare de ces dernières s’approfondir. C’est pourtant sous le prétexte d’apporter la « civilisation » aux autres peuples que les grandes puissances européennes ont, au XIXe siècle, assis leur emprise sur le reste du monde. Mais ce n’était qu’hypocrisie, car seul le profit les intéressait. La bonne société occidentale fait aujourd’hui mine de pleurer parce que les paysans colombiens cultivent de la coca, les Afghans du pavot, qui viennent alimenter le trafic des stupéfiants. Il y a un siècle et demi, en fait d’apporter la civilisation, l’Angleterre imposa à la Chine, à l’issue d’une guerre de quatre ans, d’importer l’opium produit par les Indes britanniques... et du même coup se saisit de Hong Kong pour cent cinquante ans. À la même époque, la France poursuivait la conquête de l’Algérie, et son armée s’illustra en détruisant les récoltes, en rasant des villages, en enfumant dans des grottes les villageois qui s’y étaient réfugiés, pour contraindre la population à la soumission. Des centaines de milliers de morts, la mise à sac des villes, le vol des meilleures terres, voilà l’œuvre « civilisatrice » qui ouvrit l’ère coloniale. »

Arlette Laguiller, Mon communisme, Plon, Paris, 2002.

« À la recherche de nouveaux débouchés pour leurs marchandises et leurs capitaux, les grandes puissances européennes se lancèrent dans la course aux colonies, avec tout ce que cela comporta de massacres, de recours au travail forcé, de négation de tous droits aux colonisés. En quelques dizaines d’années la presque totalité du continent africain et une grande partie de l’Asie et l’Océanie furent partagés entre les rapaces européens, parmi lesquels la France figurait en bonne place. Sur les cartes du monde qui décoraient les salles de classe françaises, de grandes taches roses figuraient cet « empire colonial » dont on disait aux écoliers qu’ils devaient être fiers, sans évidemment leur expliquer comment il avait été conquis. »

Arlette Laguiller, Mon communisme, Plon, Paris, 2002.

RéférencesRéférences

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