L'exclusion de l'extrême-droite est une stratégie qui fonctionne

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« D'aucuns évoquent le cordon sanitaire politique et médiatique, comme rempart à des personnalités comme Éric Zemmour. "Le cordon sanitaire politique et médiatique, qui n'existe pas en Flandre et en France, contribue à expliquer les difficultés de l'extrême droite en Wallonie et à Bruxelles. Ils ne parviennent pas à se dédiaboliser via les médias, contrairement à Marine Le Pen", analyse Benjamin Briart, spécialiste de l'extrême droite (Crisp). »

Adrien de Marneffe, « Un Zemmour version belge pourrait-il voir le jour? "Le terreau est là" », La Dernière Heure, 08-10-2021.

« Parlons désormais du bannissement pur et simple. Cette fois ci, il ne s’agit plus de refuser nos tribunes à l’extrême-droite, mais bien de détruire ses propres espaces de communication.

Bien entendu, ce mouvement est réservé à la frange la plus extrême de l’extrême-droite. Au moment où j’écris, il serait totalement inacceptable de supprimer le compte Twitter de Marine Le Pen.

En revanche, des gens comme Dieudonné ou Alain Soral ont subi ces bannissements, avec succès. Car oui, le bannissement fonctionne.

Ça a été étudié par les sciences sociales avec notamment l’exemple du mouvement “Britain First”.

Ils avaient obtenu 2 millions de likes sur Facebook, ce qui en faisait la deuxième page Facebook politique la plus likée du Royaume-Uni, derrière la page de la famille royale, lui donnant ainsi une influence monstre.

Le groupe propageait notamment du contenu foncièrement islamophobe. D’ailleurs, il avaient peu d’impact avant que Donald Trump retweetent trois de leurs tweets à son énorme audience de l’époque.

Ils disaient que le Coran devait être interdit et que toute personnes en faisant la promotion devait être emprisonnée.

La justice a fini par condamner le groupe pour incitation à la haine raciale. Facebook a alors décidé de supprimer la page.

“La décision de Facebook a réussi à atomiser l’activité numérique du groupe, le poussant à construire une nouvelle page sur Gab, un réseau social beaucoup plus petit. Il n’a, dès lors, plus été en mesure de réunir un nombre massif d’activitistes dans les rues (…) le groupe n’a plus que 11 000 followers sur Gab (…) ce qui a joué indubitablement un rôle clé dans le déclin de Britain First, qui était une force dangereuse au Royaume-uni”.

D’ailleurs, les membres de l’extrême-droite ont parfaitement conscience de l’importance de pouvoir accéder à des plateformes mainstream. Milo Yiannopoulos disait que l’homosexualité est une « aberration » et un « choix de vie qui voue avec certitude les homosexuels à la souffrance et au malheur ». Il a été banni de YouTube. En privé, sur son compte Telegram (un équivalent de Whatsapp) il a écrit :

“J’ai perdu 4 millions de fans dans les derniers rounds de bannissements (…) J’ai passé des années à développer ma fanbase et ils l’ont détruite en un instant”

Il explique ensuite qu’il est impossible d’obtenir la même audience sur Telegram et Gab. Qu’en plus de ça, l’audience sur Telegram, ne lui achète rien et ne lui permet donc pas de vivre. Que retenir de ces études de cas ? Le bannissement fonctionne. Principalement car il freine énormément le recrutement de nouveaux membres. »

Nicolas Galita, « Il ne faut jamais débattre avec l’extrême-droite », Medium.com, Mar 9, 2021.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

Arguments contreObjections

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