Il réprime violemment ses opposants

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Argument pourCet argument est une justification de Poutine a toutes les caractéristiques d'un dictateur.
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« Les représailles contre les militant·e·s d’opposition et les dissident·e·s se sont intensifiées, à mesure que les autorités et le parti au pouvoir, Russie unie, se trouvaient confrontés à une opinion publique de plus en plus critique à l’approche des élections législatives.

À l’issue d’un procès motivé par des considérations politiques, le célèbre opposant Alexeï Navalny a été condamné en février à 32 mois d’emprisonnement pour avoir enfreint les conditions du sursis probatoire auquel il avait été condamné lors d’un précédent procès, infondé, en 2014. Le même mois, la Cour européenne des droits de l’homme a ordonné sa libération immédiate à titre de mesure provisoire visant à garantir sa sécurité physique. La Russie a cependant refusé d’obtempérer. Alexeï Navalny s’est plaint de traitements inhumains et dégradants, notamment du refus de l’administration de lui accorder certains soins de santé essentiels. En juin, les bureaux régionaux de son mouvement et deux ONG partenaires ont été déclarés « extrémistes » et interdits par une décision de justice. En septembre, la Russie a ignoré l’appel du Conseil de l’Europe lui demandant de libérer l’opposant et d’annuler ses condamnations. Au contraire, les autorités ont annoncé en octobre l’ouverture de cinq nouvelles informations judiciaires contre lui et ses associé·e·s.

D’autres collaborateurs et collaboratrices et sympathisant·e·s d’Alexeï Navalny ont été poursuivis en justice dans tout le pays, notamment dans le cadre de procédures pénales et administratives dépourvues de tout fondement. En avril, à Arkhangelsk, Andreï Borovikov a été condamné à plus de deux ans d’emprisonnement pour « diffusion de pornographie », pour avoir mis en ligne sur les réseaux sociaux, en 2014, un clip du groupe allemand Rammstein – clip qui avait été effacé depuis longtemps. Violetta Groudina a été hospitalisée en juillet à Mourmansk pendant 19 jours, sous prétexte de COVID-19, alors qu’elle n’avait pas contracté le virus. Cette mesure l’a par ailleurs empêchée de se présenter aux élections locales en tant que candidate indépendante. Lilia Tchanycheva, militante vivant à Oufa, était passible de 10 années d’emprisonnement pour son rôle de coordonnatrice régionale de l’organisation d’Alexeï Navalny.

D’autres voix dissidentes ont également été réprimées. En mai, Nikolaï Platochkine, dirigeant du mouvement Pour un nouveau socialisme, a été condamné à cinq ans d’emprisonnement avec sursis et à une amende exorbitante pour avoir, selon l’accusation, « appelé à des troubles de grande ampleur » et diffusé « des informations fausses en connaissance de cause ». Il avait en réalité critiqué les pouvoirs publics, et notamment leur réponse à la pandémie de COVID-19, et avait préparé des manifestations pacifiques.

Un militant de Nijni Novgorod, Mikhaïl Iossilevitch, a été accusé de façon mensongère d’avoir coopéré avec une « organisation indésirable » et d’avoir menacé un témoin. Il a passé plus de six mois en détention provisoire. Il a été remis en liberté provisoire en août sous certaines restrictions. Son procès s’est ouvert au mois de décembre.

Le chamane sibérien Alexandre Gabychev, qui avait juré en 2019 de « purger » le Kremlin du président Vladimir Poutine, a été violemment arrêté par une cinquantaine de policiers à son domicile de Iakoutsk. En juillet, il a été interné sur décision de justice dans un hôpital psychiatrique, pour une durée illimitée et avec obligation de traitement. Il a été transféré en octobre dans un établissement psychiatrique spécialisé de Novossibirsk, à des milliers de kilomètres de chez lui. »

RéférencesRéférences

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