Faut-il privatiser ADP ?
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POUR L’Etat n’est pas le plus qualifié pour gérer des aéroports L'État a besoin d’argent La privatisation d'ADP va créer de l'emploi
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CONTRE C’est à l’Etat de gérer les aéroports La privatisation d'ADP serait une mauvaise affaire pour l'Etat La privatisation d'ADP serait une mauvaise affaire pour les compagnies aériennes et les voyageurs Il faut rejeter les valeurs et le monde incarnés par la privatisation d'ADP
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Pour comprendre le débat
Groupe ADP
Groupe ADP, anciennement Aéroports de Paris, est une entreprise française qui construit, aménage et exploite des plates-formes aéroportuaires. Il exploite l'ensemble les aéroports de Paris et de sa région, dont Paris-Orly, Paris-Charles-de-Gaulle et Paris-Le Bourget, ainsi que des aéroports à l'étranger au travers de sa filiale ADP International.
L’État détient 50,6 % des actions du groupe et les groupes Schiphol (aéroport d’Amsterdam) et Vinci ont chacun une participation de 8 % dans la société. La valeur boursière d’ADP s’élevait à 15,6 Md € le 27 mai 2019, soit 7,8 Md € pour les actions de l’État.
Modalités de la privatisation
La loi PACTE a prévu de privatiser ADP via une concession de 70 ans.
L’État français, qui détient 50,6 % du capital, a prévu d'affecter tout ou partie de la vente (estimée entre 8 et 10 milliards d'euros) à un Fonds pour l'innovation de rupture.
Actualité du débat
La loi PACTE (Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises), adoptée par l'Assemblée nationale le 11 avril 2019, prévoit la cession par l’État de sa participation dans le groupe ADP. La veille, une proposition de loi « visant à affirmer le caractère de service public national de l’exploitation des aérodromes de Paris » avait été déposée par 248 parlementaires de l'opposition, ouvrant la voie à un référendum d'initiative partagée, le premier du genre en France. Le 9 mai 2019, le Conseil constitutionnel juge que les quatre conditions requises (nombre de signataires de parlementaires requis, proposition ne comportant pas de disposition contraire à la Constitution, ayant trait à la politique économique du pays et n'ayant pas de lien avec une loi promulguée depuis moins d’un an) sont respectées et ouvre la voie à une procédure référendaire. Le Gouvernement décide alors de surseoir à la procédure de privatisation.
Arguments « pour »
Quels sont les arguments pour la privatisation d'ADP ?
Arguments « contre »
Quels sont les arguments contre la privatisation d'ADP ?
Pour aller plus loin
Bibliographie
- Auteur non renseigné, « Loi PACTE (articles 130 à 136) », Légifrance, 22/05/2019.
- Comité de rédaction, « Proposition de loi présentée en application de l'article 11 de la constitution, visant à affirmer le caractère de service public national de l’exploitation des aérodromes de Paris », Assemblée nationale, 10/04/2019.
- Daniel Schneidermann, Pouvoir dire stop. Le ciel est à nous, Les Arènes, 2019.
- François Ecalle, « Faut-il privatiser Aéroports de Paris ? », Fipeco, 06/06/2019.
- Marc Endeweld, « Aéroports de Paris, petites concessions entre amis », Le Monde diplomatique, juin 2019.
Sitographie
- Faut-il privatiser les aéroports de Paris (ADP) ?, Le Drenche, 13 juin 2019.
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