Des crises de surproduction naissent du fonctionnement même du capitalisme

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Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Le capitalisme doit-il être renversé ?.
Argument contreCet argument est une objection à Le capitalisme est un système économique stable.
Mots-clés : Capitalisme, Crise économique, Surproduction[ modifier ].

RésuméRésumé

CitationsCitations

« Si, par exemple, un nouveau marché vient à s’ouvrir, la Chine, si l’on se met tout à coup à entreprendre la construction de grandes lignes de chemins de fer en Amérique, par exemple, non seulement elle prend une extension rapide, mais elle entraîne aussitôt dans son mouvement tout le monde économique. Les capitalistes étendent leurs entreprises, en fondent de nouvelles, augmentent la dépense de matières premières et accessoires ; on engage de nouveaux ouvriers, la rente foncière, les profits, les salaires montent. Pour les marchandises les plus diverses, la demande s’élève, les industries les plus variées commencent à participer à l’élan donné qui ne tarde pas à devenir général. Chaque entreprise semble devoir réussir, la confiance devient aveugle, le crédit illimité ; quiconque a quelque argent cherche à l’engager à intérêt ; quiconque profite de la hausse des rentes et des bénéfices cherche à en transformer une partie en capital. Le délire est général. Pendant que la production se développait d’une façon gigantesque, les besoins du marché trouvaient satisfaction. On n’en continuait pas moins à produire. On ne sait rien de son voisin. Si quelque capitaliste, dans un moment de lucidité, a quelque scrupule, il est emporté par la nécessité de profiter de la conjoncture et de ne pas se laisser dépasser dans la course de la concurrence. Ce sont les derniers que les chiens mordent. L’écoulement des marchandises surproduites devient de plus en plus difficile, de plus en plus lent. Les magasins se remplissent, mais l’ivresse ne tombe pas. Une maison de commerce est obligée de payer les marchandises prises à crédit à un fabricant, il y a plusieurs mois. Les marchandises restent invendues. Le commerçant les possède, mais n’a pas d’argent. Il ne peut remplir ses engagements, il fait faillite. Le fabricant, lui aussi, a des paiements à effectuer; son débiteur ne le payant pas, il est également perdu. Les banqueroutes se suivent. La consternation est universelle. La peur aveugle remplace la confiance aveugle. La panique est générale. Le krach est complet. »

Karl Kautsky, Le programme socialiste, 1892.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

Arguments contreObjections

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