Dans les systèmes capitalistes, les mouvements écologistes sont de plus en plus violemment réprimés
Résumé
Citations
« En janvier dernier, le gouvernement britannique a ajouté un amendement à un projet de loi permettant aux policiers d’arrêter des militants avant qu’ils soient passés à l’action, s’ils ont de bonnes raisons de penser que ces individus ont l’intention de participer à une opération de « blocage sérieux » ou à une « marche lente » pour ralentir la circulation, comme l’explique Le Monde. « En utilisant ces lois, le gouvernement, les médias favorables à l’État, les tribunaux et la police tentent de faire fi de la légitimité des motivations politiques des manifestants et de leurs objections conscientes à l’injustice. Ils font de leur mieux pour les dépeindre comme des criminels qui menacent inconsidérément la vie de personnes soi-disant ordinaires », poursuit Marcus Decker dans sa tribune. »
« Nous étions déjà prévenus de la potentielle guerre de l’eau menée par les forces de l’ordre, depuis l’énonciation choquante du terme d’écoterrorisme, mais ce nouvel épisode a atteint un niveau d’inhumanité inimaginable, effrayant, criminel. En effet, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et ses membres présent·es lors de l’action affirment que les forces de l’ordre ont entravé l’intervention des secours (SAMU et pompiers). Preuve à l’appui, Les Soulèvements de la Terre ont publié l’enregistrement complet d’une conversation avec le SAMU pour la prise en charge des blessé.es, dont Serge en urgence vitale et admis au CHU de Poitiers seulement 3h40 après le premier appel aux secours. Au sujet d’une assistance via un hélicoptère ou le SMUR (Structure mobile d’urgence et de réanimation), le SAMU a clairement exprimé qu’ils avaient « ordre de ne pas en envoyer par les forces de l’ordre ». Nous parlons donc « d’entrave aux secours » voire de « tentative de meurtre » comme le dénonce la famille de Serge. » »
« En annonçant vouloir dissoudre un collectif anti-bassines, Gérald Darmanin s’inscrit dans la lignée de nombreuses démocraties occidentales. Celle visant à réprimer avec force les mouvements écologistes. »
« En mutilant un individu, le gouvernement espèrerait ainsi terroriser tous les autres et étouffer les contestations sociales. Et cette méthode d’intimidation risque de se renforcer, comme en témoigne un article de Libé sur le futur « schéma national du maintien de l’ordre » dont les organisations nationales et internationales veillant au respect des droits de l’homme ont été exclues de l’élaboration. »
« De nombreux écologistes – militants, écologistes, élus... – sont attaqués ces derniers mois. Une flambée de violences attisée par l’État. »
Références
- Violences contre des militants pacifistes d’Extinction Rebellion : le PTB exige une réaction de la majorité de la Ville de Bruxelles, Parti du Travail de Belgique, 13 octobre 2019.
- Entre répression et criminalisation, les militants écologistes dans l'œil du cyclone, Blast, 17/12/2021.
- Nouvelle escalade répressive à l’encontre de militants écologistes dans le Tarn, Ligue des droits de l'homme, 01.03.2024.
- Déméter, la cellule de la gendarmerie qui surveille les opposants à l’agriculture productiviste, Marie Astier, Isabelle Rimbert, Reporterre, 22 février 2020.