Certains groupes pharmaceutiques pratiquent des prix indécents
Résumé
Citations
« C'est la firme pharmaceutique Biogen qui a commercialisé le premier traitement contre la SMA, sous le nom de Spinraza. Prix demandé ? 265 000 € par an, la vie durant. C'est la position dominante de Biogen qui lui a permis de pratiquer un tel prix. Car il n'existait pas d'alternative pour assurer une meilleure et plus longue existance des petites victimes du SMA. Et cette firme ne le savait que trop bien. »
« L'investissement de Biogen dans le développement de Spinraza a été récupéré dans l'année. Même chose pour le Zolgensma. Nous estimons le coût de développement de ce médicament à 512 millions d'€, un montant récupéré après un an déjà. Moins de deux ans et demi, après la commercialisatyion du Zolgensma, Novartis avait déjà encaissé quatre fois cette somme. Sachant qu'un nouveau médicament est protégé en moyenne pendant 13 ans par son brevet, il y a donc pas mal de bénéfices en perspective. Ces bénéfices sont surtout consacré à récompenser (massivement) les actionnaires et pas à investir dans de nouvelles recherches. C'est donc le contribuable qui paye les dividendes versés aux actionnaires des firmes. »
« Le retour de la gauche authentique a lieu partout dans le pays et Sofie est élue députée fédérale en mai 2019. Tout en jonglant avec ses activités professionnelles et militantes, elle sʼengage dans le combat parlementaire avec énergie et a lʼoccasion de sʼoccuper de sujets quʼelle connaît très bien. Sa première intervention porte sur la petite Pia, ce bébé de 10 mois qui avait besoin dʼun médicament coûtant… 1,9 million dʼeuros pour survivre. »
« Car contrairement à ce que prétendent les entreprises, les prix ne servent pas à couvrir les coûts de recherche et développement (R&D). Les dépenses de R&D sont en effet inférieures aux dépenses de marketing et aux bénéfices ; en 2014, les 10 plus grandes entreprises ont investi 66 milliards de dollars en R&D, tout en dépensant 98 milliards de dollars en marketing et en générant 90 milliards de dollars de bénéfices 2
Autre illustration ; les 82 milliards de dollars de revenus entre 2014 et 2019 pour les nouveaux médicaments antiviraux contre l’hépatite C présentent un cas évident de rentabilité excessive, avec des prix sans commune mesure avec les coûts de développement et de production très faibles, et un énorme frein à l’accès. L’OMS estime en effet que en 2015 et 2016 moins de 2 millions de patients ont été traités dans le monde sur les 71 millions de patients atteints, alors que 1.75 million nouveaux patients ont été infectés sur la même période.3
Et le soutien financier sans précédent des autorités à la recherche sur les vaccins et traitements COVID-19 nous rappelle la part importante de la recherche financée par les pouvoirs publics et réactive la crainte que nous ne payions deux fois les médicaments. Le prix par dose des vaccins COVID-19 est un exemple flagrant de prix abusif. Le prix varie en effet entre € 1,78 et €18 en Europe.4 Or les coûts de production des vaccins, même ceux à ARNm de nouvelle génération, ne dépassent en aucun cas 2€5
L’exemple du COVID-19 est un rappel brutal du déséquilibre des forces et de l’opacité des coûts réels. Pour les produits COVID-19 développés à l’aide d’importants financements publics, la transparence sur les coûts aurait au moins dû être la règle. »
Références
- Votre santé avant le profit, Solidaris, Le juste prix des médicaments.
- L'Homme le Plus Détesté des États-Unis (BULLE : Martin Shkreli), Poisson Fécond
- Non à la mainmise de Big Pharma sur notre santé !, Marc Botenga