Certaines estimations planchent pour près de 600 mille victimes du communisme soviétique
Résumé
Citations
« Sur le nombre de fusillés on dispose également de deux sources ; les chiffres cités sont proches mais ils recouvrent des catégories de victimes et de périodes différentes. La première est une note adressée le 14 février 1954 à N. Khrouchtchev et signée par le procureur général de l’URSS R. Roudenko, le ministre de l’Intérieur, S. Krouglov, et le ministre de la justice K. Gorchenin. Selon ce document entre le 1er janvier 1921 et le 1er février 1954, les collèges spéciaux et les troikas de l’OGPU, puis du N.K.V.D., le collège militaire de la Cour Suprême et les tribunaux militaires avaient condamné 3.777.380 personnes sous l’accusation d’activités contre-révolutionnaires. Sur ce nombre 642. 980 avaient été condamnées à la peine capitale ; les autres 3.100. 000 à des peines de camp ou à la déportation. On sait le flou qui entourait la notion d’ « activités contre-révolutionnaires ». Néanmoins ce document donne un ordre de grandeur : peut-être un demi-million d’exécutions pour les deux années les plus terribles de la répression ; tous les témoignages en effet confirment, en effet que les exécutions de « politiques » furent beaucoup plus rares au cours des autres années. Un second document –révélé aux seuls délégués du Plénum du Comité central qui se tint du 22 au 28 juin 1957 et qui condamna le « groupe antiparti » Molotov- Malenkov-Kaganovitch, et récemment exhumé – fait état de 681.692 (toutes "catégories "confondues, « droits communs » et « politiques ») en 1937-1938. »
« En février 1954, un certificat a été préparé au nom de NS Khrouchtchev, signé par le procureur général de l'URSS R. Rudenko, ministre des Affaires intérieures de l'URSS S.Kruglov et ministre de la Justice de l'URSS K.Gorshenin, dans lequel le nombre de personnes condamnées pour crimes contre-révolutionnaires pour la période allant de 1921 au 1er février 1954. Au total, pendant cette période, 3. 777. 380 personnes ont été condamnées par le Collège OGPU, les troïkas du NKVD, la Réunion spéciale, le Collège militaire, les tribunaux et les tribunaux militaires, dont 642. 980 condamnés à la peine capitale ; […] Il faut le souligner : du document officiel de l'État ci-dessus, il découle que pour la période de 1921 à 1953. moins de 700. 000 personnes arrêtées pour des raisons politiques ont été condamnées à mort. »
« À cet égard, nous considérons qu'il est de notre devoir de réfuter la déclaration de l'ancienne membre du Comité de contrôle du Parti sous le Comité central du PCUS et de la Commission d'enquête sur le meurtre de SM Kirov et les procès politiques des années 1930, Olga G Shatunovskaya. Se référant à un certain document du KGB de l'URSS, qui aurait ensuite mystérieusement disparu, elle écrit : "… Du 1er janvier 1935 au 22 juin 1941, 19 millions 840 000" ennemis du peuple "ont été arrêtés. Parmi ceux-ci, 7 millions ont été abattus. La plupart des autres sont morts dans les camps. " »
« Là aussi les chiffres avancés (20 à 40 millions de morts pour Courtois, Werth etc.) ne correspondent pas à la réalité que les auteurs multiplient par 30 ou 40, alors que les chiffres réels de la répression ont été donnés par les autorités judiciaires russes […] Voici les chiffres donnés par la justice russe pour les répression frappant les "activités contre-révolutionnaires". 1921-1953 (sic pour 1954) : 3. 377. 380 personnes arrêtées, 2. 379. 220 condamnées à une peine de prison (camp), 765. 100 assignées à résidence, 642. 980 condamnées à la peine capitale. L'ampleur de la répression est donc loin des chiffres démentiels visant à démontrer que le communisme est pire que le fascisme ! (sources Komoslkaïa Pravda, 24 /09/ 89) Tous ces chiffres, les animateurs de la campagne du Livre Noir les connaissent parfaitement, d'autant que l'un des leurs les a publiés. (Nicolas Werth ) L'objectif n'est pas la véracité historique, mais la criminalisation du communisme. »