Toutes les transformations du gouvernement provisoire de Kérensky menaient à la crise et la démoralisation

De Wikidébats, l'encyclopédie des débats et des arguments « pour » et « contre »
Aller à la navigation Aller à la recherche
Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
Mots-clés : Kérensky, gouvernement provisoire, crise, démoralisation[ modifier ].

RésuméRésumé

CitationsCitations

« Toute nouvelle transformation du gouvernement s’accomplissait au nom d’un pouvoir fort, et chaque nouveau cabinet ministériel débutait sur le ton majeur, pour tomber peu de jours après dans la prostration. Il attendait ensuite une impulsion extérieure pour s’écrouler. L’impulsion était chaque fois donnée par le mouvement des masses. La transformation du gouvernement, si l’on rejette les apparences trompeuses, se produisait chaque fois dans une direction opposée au mouvement des masses. Le passage d’un gouvernement à un autre était rempli par une crise qui, chaque fois, prenait un caractère de plus en plus persistant et morbide. Chaque nouvelle crise gaspillait une partie du pouvoir de l’État, affaiblissait la révolution, démoralisait les dirigeants. Le Comité exécutif des deux premiers mois avait pu tout faire, même appeler nominalement au pouvoir la bourgeoisie. Dans les deux mois qui suivirent, le gouvernement provisoire, joint au Comité exécutif, pouvait encore beaucoup, même ouvrir une offensive sur le front. Le troisième gouvernement, avec un Comité exécutif affaibli, était capable d’entreprendre l’écrasement des bolcheviks, mais n’était pas capable de le mener jusqu’au bout. Le quatrième gouvernement, qui surgit après la plus longue crise, n’était déjà plus capable de rien. À peine né, il se mourait et, les yeux ouverts, attendait son fossoyeur. »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

Arguments contreObjections

Débat parentDébat parent