Même la minorité de gardes rouges réalisant l'insurrection d'Octobre se sentait appuyée par les masses ouvrières et paysannes

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Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
Mots-clés : insurrection, révolution d'Octobre[ modifier ].

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« Le caractère général de l’insurrection dans la capitale donne plus tard motif à Masaryk, après plusieurs autres, d’écrire : « Le soulèvement d’octobre… ne fut nullement un mouvement populaire de masses. Il fut l’œuvre de leaders qui travaillaient d’en haut, dans la coulisse. » En réalité, ce fut le plus grand soulèvement de masses de toute l’Histoire. Les ouvriers n’avaient pas besoin de sortir sur la place pour fusionner : ils constituaient sans cela politiquement et moralement, un ensemble. Il fut même interdit aux soldats de sortir des casernes sans autorisation : à cet égard, l’ordre du Comité militaire révolutionnaire coïncidait avec celui de Polkovnikov. Mais ces masses invisibles marchaient plus que jamais au pas des événements. Les usines et les casernes ne perdent pas un instant la liaison avec les États-majors de district, les districts avec Smolny. Les détachements de gardes rouges se sentent appuyés par les usines. Les équipes de soldats, en rentrant à la caserne, trouvent une relève toute prête. C’est seulement ayant de grosses réserves derrière eux que les contingents révolutionnaires pouvaient marcher avec tant d’assurance pour parvenir à leurs fins. Par contre, des postes gouvernementaux disséminés, vaincus d’avance par leur propre isolement, renonçaient à l’idée même d’opposer une résistance. Les classes bourgeoises s’attendaient à des barricades, aux lueurs des incendies, à des pillages, à des flots de sang. En réalité, il régnait un calme plus effrayant que tous les grondements du monde. Sans bruit se mouvait le terrain social, comme une scène tournante, amenant les masses populaires au premier plan et emportant les maîtres de la veille dans un autre monde. »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

RéférencesRéférences

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