Lors de la prise de Petrograd, Kérensky a pris la fuite de manière nonchalente et pitoyable sous la protection du drapeau américain

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Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
Mots-clés : Kérensky, fuite, Petrograd, révolution d'Octobre, nonchalence[ modifier ].

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« Kerensky convoqua d’urgence les ministres à l’État-major. La plupart d’entre eux n’avaient plus d’automobiles : ces importants moyens de communication, qui donnent un nouveau rythme à une insurrection moderne, avaient été ou bien confisqués par les bolcheviks, ou bien mis hors de la portée des ministres par des postes d’insurgés. […] Kerensky commande qu’on lui amène « sa merveilleuse automobile routière découverte ». Mais ici, dans l’enchaînement des faits, s’introduit un nouveau facteur, sous l’aspect de l’indissoluble solidarité qui reliait les gouvernements de l’Entente dans les succès comme dans les revers. « Je ne sais comment la nouvelle de mon départ fut connue des ambassades alliées. » Les représentants de la Grande-Bretagne et des États-Unis exprimèrent immédiatement le vœu que le chef du gouvernement qui s’enfuyait de la capitale « eût sur son automobile le drapeau américain ». Kerensky lui-même considérait cette proposition comme inutile et même gênante, mais il l’accepta comme l’expression de la solidarité des Alliés. »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

« Lorsque cette affaire délicate eut été arrangée, Kerensky prit place dans sa propre automobile ; la voiture américaine partit derrière, comme réserve. Inutile de le dire – raconte plus loin Kerensky – « toute la rue, les passants et les soldats, me reconnurent tout de suite. Je saluais comme toujours, avec une certaine nonchalance et en souriant légèrement ». Image incomparable : avec nonchalance et en souriant, le régime de Février s’en allait ainsi dans le royaume des ombres. »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

RéférencesRéférences

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