Fin novembre 1918 Lénine appelle à l'établissement de relations de bon voisinage avec les mencheviks et les forces petites-bourgeoises
Résumé
Citations
« "la tactique que nous avons suivie durant six mois" doit être modifiée en son fond (223) […] Les mencheviks viennent d'appeler à la lutte "contre l'impérialisme mondial, qui a aujourd'hui à sa tête les capitalistes anglo-américains" : nous ne devons pas les repousser, mais au contraire les accueillir, leur permettre de travailler en commun avec nous" (202-203). Et Lénine de tenir aux militants ce propos impensable pour Werth et Graziosi : étant donné ce tournant dans l'état d'esprit des masses petites-bourgeoises,"notre mot d'ordre doit être l'entente, l'établissement de relations de bon voisinage" (218). »
« Bien entendu, vis-à-vis "des propriétaires fonciers et des capitalistes ", nous bolcheviks devons rester "impitoyables, là nous ne pouvons entrer dans aucune voie de conciliation ou d'entente" (218). Mais après votre déclaration contre les capitalistes de l'Entente, nous vous légaliserons volontiers, vous autres, messieurs les menchéviks. Cela sera fait par le comité central de notre parti" (219). Et voici la phrase décisive, qui porte l'estocade à l'antiléninisme primaire : " Si vous croyez que nous ne savons agir que par la violence, vous vous trompez" (217). »
« Nous sommes, rappelons-le, moins de trois mois, après l'instauration de la Terreur rouge, qui a été très sanglante en septembre et octobre. Or même en ces temps qui n'ont pas fini de s'avérer terriblement difficiles pour le pouvoir soviétique, la violence n'est pas l'instrument permanent du "projet politique léniniste". »