Dès la prise du pouvoir, les bolchéviks ont aboli la propriété terrienne des nobles sans rachat possible
Résumé
Citations
« La teneur du décret se trouve en deux lignes de l’article premier : « La propriété terrienne des nobles est abolie immédiatement sans aucun droit de rachat. » Les terres des nobles, les domaines de la Couronne, les propriétés des monastères et des églises, avec leur cheptel et leur outillage, sont mis à la disposition des comités agraires de canton et des soviets des députés paysans de district, en attendant l’Assemblée constituante. Les biens confisqués, en tant que propriété publique, sont confiés à la garde des soviets locaux. Les terres des paysans d’humble condition et des cosaques du rang échappent à la confiscation. Le décret ne compte pas plus d’une trentaine de lignes : c’est un coup de hache sur le nœud gordien. »
« Au texte essentiel s’ajoute une instruction plus étendue, entièrement empruntée aux paysans eux-mêmes. Dans les Izvestia des Soviets paysans, l’on avait imprimé, le 19 août, le résumé de deux cent quarante-deux cahiers donnés par les électeurs à leurs représentants au premier congrès des députés paysans. Bien que ce résumé des cahiers eût été élaboré par les socialistes-révolutionnaires, Lénine n’hésita pas à incorporer ce document, totalement et intégralement, au décret « à titre de direction générale pour la réalisation des grandes réformes agraires ». La charte dit en substance : « Le droit de propriété privée sur la terre est abrogé pour toujours. » « Le droit d’utiliser la terre est octroyé à tous les citoyens… qui désirent la travailler de leurs propres mains. » « Le travail salarié n’est pas toléré. » « L’exploitation de la terre doit être égalitaire, c’est-à-dire que le sol est distribué entre les travailleurs, en tenant compte des conditions locales, d’après une norme de labeur ou de consommation ». »