Les pays de l'OTAN n'ont aucune leçon à donner à la Russie en matière de crimes de guerre

De Wikidébats, l'encyclopédie des débats et des arguments « pour » et « contre »
Aller à la navigation Aller à la recherche
Mots-clés : OTAN, Russie, Crimes de guerre[ modifier ].

RésuméRésumé

CitationsCitations

« Il faut une sacrée dose de cynisme aux dirigeants occidentaux pour se poser en colombes de la paix et réclamer la comparution de Poutine devant un tribunal international pour « crime de guerre ». Qu’est-ce pour eux qu’une guerre normale, respectant le prétendu « droit international » et où commence le « crime de guerre » ? Du Vietnam à l’Irak, de la Syrie à l’Afghanistan, toutes les guerres américaines se sont accompagnées de massacres de civils et d’atrocités sans nom. Quelques-uns ont choqué le monde : massacre de My Lai au Vietnam en 1968, tortures et viols dans la prison d’Abou Ghraïb, et assassinats de milliers de civils en Irak dans les années 2000. Combien de civils ont été tués dans les bombardements américains sur Belgrade, Bagdad, Tripoli, Mossoul ? Combien de civils palestiniens ont été tués dans les bombardements récurrents de l’armée israélienne sur la bande de Gaza ? Combien de civils, d’enfants et de vieillards, l’ont été lors du massacre de Sabra et Chatila en 1982 au Liban par les phalangistes chrétiens alliés à l’armée israélienne ? Et l’armée française n’est pas en reste. Les huit années de la guerre d’Algérie ont connu bien plus de représailles contre des villages algériens, de regroupements forcés dans des camps et de bombardements au napalm que de batailles rangées entre militaires. Au Rwanda, en 1994, l’armée française a soutenu jusqu’au bout les génocidaires hutus. Plus récemment, des militaires français ont violé en Centrafrique. D’autres, au Mali, ont tué des dizaines de civils en ouvrant le feu sur des véhicules, sur un mariage. Voilà quelques épisodes glorieux des dirigeants occidentaux pour maintenir coûte que coûte leur ordre mondial tout en prétendant défendre la démocratie. Ces atrocités ne sont pas des bavures. Elles sont inhérentes à des guerres d’occupation, conduites par des soldats chauffés à blanc et poussés à tuer, sous les ordres d’officiers méprisant les populations. Si Poutine est bien un criminel, Biden, Macron, leurs prédécesseurs comme les grands bourgeois dont ils défendent les intérêts le sont au même titre. »

Lutte ouvrière, « Butcha : la guerre est un crime de masse », Lutte ouvrière, n°2801, 06/04/2022.

« Longtemps après, les chiffres restent approximatifs et ne fournissent guère qu’un ordre de grandeur. Pour la répression de Sétif (1945), les estimations vont de 6 000 à 45 000 morts. A Madagascar (1947), il y aurait eu 80 000 victimes. En Indochine (1946-1954), les chiffres varient selon les sources de 800 000 à 2 millions de morts, et en Algérie (1954-1962) de 300 000 à 1 million. Même sans tenir compte de la Tunisie et du Maroc, et en s’abstenant d’évoquer les responsabilités françaises dans des catastrophes plus récentes, comme le génocide rwandais, cette sinistre comptabilité atteste que, si l’on rapporte le nombre de ses victimes à celui — médiocre — de sa population, la France se place dans le peloton de tête des pays massacreurs de la seconde partie du siècle. Elle persévéra avec tant d’obstination que l’observateur pourrait en déduire que le crime était ontologiquement lié au régime politique en place. Car c’est bien de crime qu’il faut parler. La répression menée pendant deux décennies sur deux continents présente les caractéristiques du crime contre l’humanité tel que défini par le nouveau code pénal français : « Pratique massive et systématique d’exécutions sommaires, d’enlèvements de personnes suivis de leur disparition, de la torture ou d’actes inhumains (…) »La seule organisation politique d’importance à se dresser contre cet enchaînement aussi cruel qu’imbécile fut le Parti communiste français (PCF). La mémoire de ses vétérans est peuplée des souvenirs d’une lutte difficile menée dans une solitude presque absolue. »

Gilles Perrault, « Communisme, les falisfications d'un livre noir », Le Monde diplomatique, décembre 1997.

« La «  guerre contre le terrorisme » lancée par les États-Unis après les attentats du 11 septembre 2001 a causé en douze ans la mort d’au moins 1,3 million de personnes dans trois pays – Irak, Afghanistan et Pakistan –, affirment trois organisations scientifico-pacifistes dans un récent rapport.

Ce rapport de 101 pages, intitulé «  Body Count : Casualty Figures after 10 years of the ’War on Terror’», a été publié par les organisations Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire (IPPNW, prix Nobel de la paix en 1985), Physicians for Social Responsibility et Physicians for Global Survival. Il affirme, en se basant sur diverses sources, y compris gouvernementales, que ce bilan de 1,3 million de morts est «  une estimation basse » et ne tient pas compte d’autres pays en conflit (Yémen, Somalie, Libye, Syrie).

Selon ses auteurs, c’est l’Irak, envahi en 2003 par les États-Unis sous le prétexte que le régime du dictateur Saddam Hussein détenait des «  armes de destruction massive », qui a payé le plus lourd tribut à la guerre contre le terrorisme lancée par l’administration du président George W. Bush, avec environ un million de morts – contre 111.000 selon les médias américains. Suivent l’Afghanistan (220.000 morts) et le Pakistan (80.000, pour beaucoup victimes d’attaques de drones américains, dont des enfants).

Le chiffre de plus de 600.000 Irakiens morts de façon violente après l’intervention américano-britannique – soit 500 morts par jour après le début de l’opération « Iraqi Freedom » – avait déjà été cité en octobre 2006 par la célèbre revue médicale britannique ’The Lancet’, qui avait souligné que ce chiffre équivalait à 2,5 % de la population.

Dans leur rapport, les trois associations évoquent un «  crime contre l’humanité proche du génocide ». »

« Le sommet qui se tiendra sur deux jours [1] (mardi 3 et mercredi 4 décembre) dans la campagne du Hertfordshire près de Watford et s’inscrit dans les célébrations du 70e anniversaire de l’OTAN devrait se concentrer sur le financement, la cybersécurité et les menaces posées par le terrorisme. Cependant, Amnesty International appelle les représentants de l’OTAN à se pencher sur les multiples éléments montrant que les forces militaires de la Turquie et de la coalition dirigée par les États-Unis (à laquelle participent les armées britannique et française) ont mené de nombreuses attaques aveugles et disproportionnées qui ont tué des centaines de civils en Syrie. »

Auteur non renseigné, « Royaume-Uni, Amnesty appelle l’OTAN à balayer devant sa porte », Amnesty Belgique, 29 novembre 2019.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

Arguments contreObjections

Débats parentsDébats parents