Les fermetures d'entreprises occidentales en Russie, en représailles de l'invasion russe de l'Ukraine, sanctionnent les travailleurs russes

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Mots-clés : Sanction, OTAN, Russie, Travailleurs[ modifier ].

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« Malheureusement, les sanctions occidentales frappent surtout, sinon exclusivement, les travailleurs et les petites gens de Russie. C’est le cas, par exemple, des 62 000 salariés que McDonald’s a jetés à la rue du jour au lendemain quand la firme a décidé de fermer tous ses magasins russes, en représailles, a-t-elle dit, contre l’invasion de l’Ukraine. Ikea comme McDonald’s sauront, n’en doutons pas, se faire indemniser par les gouvernements. Mais leurs salariés russes ? Il se dit qu’ils seront indemnisés par leur ancien employeur. Mais quand, comment le seront-ils et sur quelle base ? De toute façon, cela ne pourrait se faire qu’en fonction de leur salaire déclaré, qui est bien moindre que leur salaire réel, déjà pas bien grand. »

Lutte ouvrière, « Russie : guerre, sanctions, répression… », Lutte ouvrière, n°2798, 16/03/2022.

« Cela vaut pour des centaines de milliers d’autres travailleurs de grands groupes occidentaux qui ont fermé, ou ceux de certaines de leurs filiales, qui elles aussi ont licencié : dans l’automobile, la grande distribution, les services, etc. Cela atteint des proportions telles que le Kremlin évoque maintenant la possibilité de nationaliser les entreprises de 59 des 350 grands groupes concernés pour les remettre en route. Mais ce qu’on voit déjà, c’est qu’une partie importante de la classe ouvrière russe est frappée par ces sanctions. »

Lutte ouvrière, « Russie : guerre, sanctions, répression… », Lutte ouvrière, n°2798, 16/03/2022.

« Dans l’automobile en particulier, les usines de grands groupes mondiaux (Volkswagen à Nijny-Novgorod, Renault à Moscou et Togliatti, par exemple) ont mis au chômage tout ou partie de leurs dizaines de milliers de salariés. Leurs directions arguent des sanctions, qui bloquent l’arrivée de composants et pièces détachées, mais elles se gardent bien de dire si et comment ce chômage technique sera indemnisé. »

Lutte ouvrière, « Poutine fait aussi la guerre à son propre peuple », Lutte ouvrière, n°2797, 09/03/2022.

« Le 23 mars, Renault a annoncé la suspension immédiate de la production de son usine de Moscou et évalue « les options possibles concernant sa participation dans sa filiale Avtovaz ». L’entreprise a ainsi fini par céder aux pressions qui, du gouvernement aux médias, incitent à sanctionner la Russie. […] Quant aux travailleurs russes de la firme, menacés de se retrouver sans emploi, ce n’est pas le problème des dirigeants de Renault, pas plus que de tous ceux qui décident ou appliquent les sanctions contre la Russie de Poutine. Ainsi, ceux qui paieront les conséquences de ces décisions ne sont ni les bureaucrates ou les oligarques, ni Poutine lui-même. C’est la population, les travailleurs, et en particulier les plus pauvres, voués au chômage et à toutes les privations qu’entraînent un régime dictatorial et une guerre entre grandes puissances. »

Lutte ouvrière, « Renault – Russie : calculs patronaux et mépris des peuples », Lutte ouvrière, n°2800, 30/03/2022.

RéférencesRéférences

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