Les directions du mouvement ouvrier défendaient leur opposition à la guerre avant le déclenchement de la Première guerre mondiale

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Mots-clés : Directions syndicales, Directions politiques, Mouvement ouvrier, Première Guerre mondiale[ modifier ].

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CitationsCitations

« Lorsqu'en été 1911 le saut de panthère de l'impérialisme allemand sur Agadir et ses cris de sorcière eurent rendu imminent le péril d'une guerre européenne, une assemblée internationale réunie à Londres adopta le 4 août la résolution suivante : « Les délégués allemands, espagnols, anglais, hollandais et français des organisations ouvrières se déclarent prêts à s'opposer avec tous les moyens dont ils disposent à toute déclaration de guerre. Chaque nation représentée prend l'engagement d'agir contre toutes les menées criminelles des classes dirigeantes, conformément aux décisions de son Congrès national et du Congrès international. » »

Rosa Luxemburg, La crise de la social-démocratie, 1916.

« Une semaine encore avant que la guerre n'éclate, le 26 juillet 1914, les journaux du parti allemand écrivaient : « Nous ne sommes pas des marionnettes, nous combattons avec toute notre énergie un système qui fait des hommes des instruments passifs de circonstances qui agissent aveuglément, de ce capitalisme qui se prépare à transformer une Europe qui aspire à la paix en une boucherie fumante. Si ce processus de dégradation suit son cours, si la volonté de paix résolue du prolétariat allemand et international qui apparaîtra au cours des prochains jours dans de puissantes manifestations ne devait pas être en mesure de détourner la guerre mondiale, alors, qu'elle soit à moins la dernière guerre, qu'elle devienne le crépuscule des dieux du capitalisme. » (Frankfurter Volksstimme) »

Rosa Luxemburg, La crise de la social-démocratie, 1916.

« Comme nous l'avons dit plus haut, tout ceci apparut le 4 août comme l'effet d'une inspiration tout à fait soudaine. Tout ce que la social-démocratie [allemande] avait dit jusqu'à ce jour, tout ce qu'elle avait dit la veille même du déclenchement de la guerre, tout cela s'opposait radicalement à cette déclaration. Ainsi le Vorwärts écrivait-il, le 25 juillet, lorsque fut publié l'ultimatum autrichien à la Serbie qui provoqua la guerre :

« Ils veulent la guerre, les éléments sans scrupules qui font la pluie et le beau temps au palais de Vienne. Ils veulent la guerre - c'est ce qui ressort depuis des semaines des cris sauvages que fait entendre la presse fanatique jaune et noire. Ils veulent la guerre, l'ultimatum autrichien à la Serbie le montre clairement au monde entier. »

« Parce que le sang de François-Ferdinand et de sa femme a coulé sous les coups d'un fanatique, il faut verser le sang de milliers d'ouvriers et de paysans, et un crime dément doit donner lieu à un crime bien plus dément encore ! … L'ultimatum autrichien à la Serbie est peut-être l'allumette qui va mettre le feu aux quatre coins de l'Europe ! »

« Car cet ultimatum est tellement exorbitant dans sa forme comme dans ses exigences que si le gouvernement serbe y cédait docilement, il devait s'attendre à être expulsé sur-le-champ par les masses populaires. »

« C'était un crime de la part de la presse chauvine d'Allemagne, que de stimuler les désirs de guerre de son alliée fidèle jusqu'à la dernière extrémité, et sans aucun doute M. Bethmann-Hollweg a-t-il également assuré M. Berchtold de son soutien. Mais en procédant de la sorte, on joue un jeu tout aussi dangereux à Berlin qu'à Vienne… » »

Rosa Luxemburg, La crise de la social-démocratie, 1916.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

  • Argument pourLes directions du mouvement ouvrier voyaient monter la menace de la guerre bien avant 1914
  • Argument pourLe prolétariat n'a pas à prendre partie pour l'un des camps dans une guerre impérialiste

Arguments contreObjections