Les crimes des USA et plus généralement la guerre américaine au Cambodge ne doivent pas etre historiquement sous-estimés
Résumé
Citations
« Les Khmers Rouges craignaient aussi une réaction violente des Américains à la défaite de Lon Nol. La C.I.A. avait des agents dans les dernières enclaves tenues par le gouvernement. Les dirigeants communistes déclarèrent par la suite qu'ils avaient craint que ces réseaux ne restent en contact radio avec des dirigeants en Thaîlande pour exploiter le mécontentement, saboter la politique communiste, provoquer des insurrections et pousser les affamés à des émeutes. Ces craintes étaient justifiées. Dans son livre Sauve Qui Peut, l'ancien agent de la C.I.A. Frank Snepp, décrit comment la décision des Khmers rouges d'évacuer les villes avait démantelé tous les réseaux d'espionnage de la C.I.A. »
« Tandis que les Khmers Rouges poussaient la population hors de Phnom Penh, certains cadres expliquèrent au peuple que les Etats-Unis s'apprêtaient à bombarder à nouveau le Cambodge - et cette fois-ci les villes, pas les campagnes. Cette prédiction peut sembler ridicule aujourd'hui, mais ce n'était peut-être pas le cas à l'époque. Il y avait eu le précédent bombardement de Hanoi à noêl 1972, et pendant les dernières étapes de la guerre, Kissinger et Ford n'avaient cessé de répéter que les Etats-Unis ne pouvaient se permettre de voir leur crédibilité affectée par un évènement tel qu'une défaite en Indochine. Kissinger n'avait-il pas lui-même adopté le principe d'une conduite irrationnelle et imprévisible en politique internationale ? N'avait-il pas été l'artisan, si ce n'est l'architecte de "la théorie de l'homme fou" ? »