Le successeur de Kennedy Johnson a renoué avec une politique latino-américaine de soutien à des dictatures militaires avec laquelle à l'automne en 1963 Kennedy avait rompu

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RésuméRésumémodifier

Vers le 25 septembre 1963 à Saint-Domingue où la maffia, après la révolution cubaine avait installé ses casinos Juan Bosch, chef d'état démocratiquement élu, ami de Kennedy, et ennemi l'un comme l'autre de la mafia est renversé et remplacé par une dictature militaire. Juan Bosch s'enfuit et se réfugie à Porto-Rico. Kennedy rompt aussitôt les relations diplomatiques avec le nouveau gouvernement militaire. Après l'attentat, le 22 novembre 1963, de Dallas le sucesseur du président défunt, Lyndon B. Johnson rétablit quelques semaines plus tard le 14 décembre les relations diplomatiques avec le régime dictatorial qui protégeait la maffia. De même, au Honduras après le renversement de Ramon Morales le 3 octobre 1963 Kennedy rompt également les relations diplomatiques qui sont également rétablies par le président Johnson au début de l'année 1964. De plus à Saint-Domingue lorsqu'en avril 1965 des officiers loyalistes se soulèvent pour faire revenir Bosch au pouvoir le président Johnson envoie ses marines dans l'ile, car il y percevait les risques d'une nouvelle révolution castriste.

CitationsCitationsmodifier

« Du point de vue du gang, Cuba n'était qu'un commencement. Kennedy était l'ami de tous les démocrates non communistes des Caraibes, notamment de Juan Bosch de la République dominicaine, où le gang avait transféré une bonne partie de ses casinos après la prise du pouvoir de Castro. »

Robert Sam Anson, Ilos ont tué Kennedy, p.310, Denoel, Paris, 1976.

« Puis dès son arrivée au pouvoir le président Kennedy lance l'idée de ce qui deviendra à Punta del Este en août 1961, la Charte de l'Alliance pour le Progrès. Le but est de résoudre les problèmes économiques du continent (...) la charte fait donc aux contractants une obligation de de réaliser une réforme agraire, d'élever le revenu réel et le produit brut de la production, d'assurer une répartition équitable du revenu national, d'accélérer l'industrialisation, etc. (...) le congrès n'a accordé (et tardivement) qu'une partie très insuffisante des crédits promis, les fonds n'ont été octroyés par la Banque interaméricaine de développement économique (...) que selon les convenances des Etats-Unis (....) l'échec a provoqué le vif mécontentement des états sud-américains (...) à la Conférence de Sao Paulo en novembre 1963 (...) tandis que d'autre part, la faiblesse des résultats obtenus créait aussi une profonde déception aux Etats-Unis. »

Maurice Crouzet (dir), Histoire générale des civilisations tome VII L'époque contemporaine, p.597-598, Livre IV Les pays dépendants et coloniaux, Presses Universitaires de France, Paris, 1969 (1957).

« Ceux-ci ont réagi , avec le président Johnson et son nouvel entourage, en revenant à la politique du ''Big Stick'' : accusations de "marxisme" et de "communisme" portées contre les réformateurs libéraux les plus modérés, aggravation du blocus de Cuba et pressions auprès des gouvernements étrangers pour qu'ils participents au blocus, aide généreuse aux dictateurs les moins défendables comme François Duvallier qui fait règner la terreur à Haïti, approbation publique du coup d'état militaire qui renverse le président Goulart au Brésil en 1964, intervention militaire massive en République dominicaine en faveur d'un coup d'état contre le gouverment régulièrement élu et participation ouverte à la sanglante guerre civile qui en résulte. »

Maurice Crouzet (dir), Histoire générale des civilisations tome VII L'époque contemporaine, p.598, Livre IV Les pays dépendants et coloniaux, Presses Universitaires de France, Paris, 1969 (1957).

RéférencesRéférencesmodifier

Arguments pourJustificationsmodifier

  • Argument pourL'assassinat de Kennedy provoqua la rupture immédiate des négociations entre les Etats-Unis et Cuba pour une éventuelle normalisation
  • Argument pourAu Brésil le 31 mars 1964 un autre président démocrate, Joao Goulart, est renversé par une dictature militaire avec l'aide de la CIA et du président Johnson
  • Argument pourA l'inverse Kennedy tenta de faire tomber en 1963 la dictature à Haiti des tontons macoutes avec laquelle Johnson renoua
  • Argument pourEn janvier 1964 à Panama une insurrection populaire est écrasée dans le sang par des marines américains stationnés dans le pays

Arguments contreObjectionsmodifier

  • Argument contreLa rupture politique entre Kennedy et son successeur ne prouve en rien que son assassinat est le fruit d'un complot
  • Argument contreEn supposant que l'assassinat de Kennedy soit un complot, quels usages concrets pourrait-on faire de cette information ?