La terreur blanche, occultée dans ce dossier, a largement précédé la terreur rouge

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Mots-clés : Léninisme, Révolution russe, URSS, Terreur, Bolchévisme, Totalitarisme[ modifier ].

RésuméRésumé

On relève au vu des réflexions de Jean Elleinstein que le débat Lénine/Staline est très ancien ne relève pas d'une découverte de documents concommitants à l'ouverture d'archives dasn les années Gorbatchev ou Eltsine. Dans les années 1970 les milieux marxistes ne contestaient pas l'existence de crimes léninistes et les problèmes posés par la création de la Tcheka.

CitationsCitations

« La terreur blanche, commencée dès le mois de novembre 1917 avec les massacres du Kremlin, s'était renforcée au cous de l'année 1918 ; exécutions sommaires, assassinats, dévastations étaient devenus une habitude quotidienne. Elle s'amplifiera par la suite. Les villages brûlés par les armées blanches se compteront par centaines. De nombreux dirigeants bolcheviks seront fusillés tels Chaoumian, dans le Caucase. Petlioura comme Denikine, Wrangel comme Koltchak massacrèrent en masse les Juifs et multiplièrent les pogroms (53 en juillet 1919). Plus de 100.000 juifs périrent ainsi entre 1918 et 1920 selon un rapport de la Croix-Rouge. Après les massacres du Kremlin de Moscou de novembre 1917, on pourrait citer des milliers d'exemples de la terreur blanche de masse. Ce sont les 4.000 habitants de Maikop exécutés en septembre 1918 par les troupes du général Pokrovski, ce sont les ouvriers massacrés à Kazan, à Samara, à Oufra sous le règne des Blancs. On ne peut étudier la Terreur rouge en passant sous silence la Terreur blanche qui la précéda comme le fait Soljenitsine dans l'Archipel du Goulag. L'une procède de l'autre et les bolcheviks durent y recourir, sans quoi ils auraient péri à l'exemple de la Commune parisienne de 1871. »

Jean Elleinstein, Histoire de l'URSS tome 1 (1917-1921 ), p.189-190, Éditions Sociales, Paris, 1975 deuxième édition.

« La tendance modérée du parti, la veille hostile à l'insurrection (du 25 octobre-7 novembre 1917), est représentée aux postes les plus importants par Zinoviev, Kamenev, Rykov et Noguine. La prise du pouvoir à Pétrograd se fait quasiment sans effusion de sang. Il n'en sera pas de même à Moscou où des combats sanglants dureront dix jours. »

Jean-Christophe Sellin, Jean-Christophe Sellin, Comprendre Octobre Cent ans après la révolution de 1917@@@ Comprendre Octobre Cent ans après la révolution de 1917, p.63, chapitre 6 Le premier conseil des commissaires du peuple, Editions du Croquant, Editions du Croquant, Paris, 2017.

« De nos jours les plumes historiennes prisées par la classe dirigeante, d'ordinaire si disertes à décrire la terreur rouge, peinent à évoquer ne serait-ce que l'existence de la terreur blanche. Elles rédigent à longueur d'article, une version unilatérale et daltonienne de l'histoire. En biffant des chapitres entiers de cette dernière, elles n'occultent pas seulement les faits, elles nous empêchent aussi de mieux comprendre un contexte qui fut propice à la dégenérescence de la révolution russe. »

Olivier Besancenot, Que faire de 1917 ? Une contre-histoire de la révolution russe., p.131-132, Seconde partie Les Soviets victimes de la Contre-Révolution , chapitre 1, 1917 prise au piège de la guerre civile ; le monde déclare la guerre à la révolution russe., Autrement, 2017.

« Pour cette période M. Werth va multiplier les mensonges par omission. Un exemple parmi bien d'autres : le Livre Noir ne dit rien de l'intervention militaire de la France, des USA, du Canada, du Japon et d'une douzaine d'autres pays en faveur des Blancs dès septembre 18. Pour effrayer le lecteur, on énumère les mesures répressives prises par le pouvoir. Elles apparaissent comme des cruautés gratuites, puisqu'on minimise à outrance le danger contre-révolutionnaire, et qu'on passe quasiment sous silence les exactions des blancs. »

Vincent Flament, « Le rose et le brun, scandale du révisionnisme fin de siècle », Petite Contribution au Livre Noir de l'anticommunisme et de la Contre-Révolution, p.23, Du rose au blanc : Ah bas Lénine, vive Dénikine , Comité Internationaliste pour la Solidarité de Classe, Lieven, Décembre 2007.

« Nous proclamons que nous voulons un nouvel Etat, que le Soviet doit remplacer l'ancienne bureaucratie, que tout le peuple doit apprendre à gouverner. Dressez-vous de toute votre taille, tenez ferme, et alors les menaces ne nous intimideront pas. Les élève-officiers ont tenté de fomenter un soulèvement, mais nous avons eu raison d'eux ; à Moscou, ils ont organisé un massacre et fusillé des soldats devant le mur du Kremlin. Mais quand le peuple eut remporté la victoire, il rendit aux ennemis non seulement les honneurs de la guerre, mais encore leurs armes. »

Lénine, Oeuvres de Lénine : tome 26, septembre 1917-février 1918, p.306, Discours à la séance du soviet de Pétrograd des députés ouvriers et soldats et des délégués du front le 4 (17) novembre 1917 compte-rendu de presse Pravda le 18 (5) novembre 1917, Editions Sociales, Paris, 1958.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

  • Argument pourLes révolutionnaires font bien souvent preuve de générosité et de mansuétude envers leurs adversaires
  • Argument pourLa terreur rouge de la guerre civile russe est sans rapport avec la terreur stalinienne des années 1930
  • Argument pourParmi les mesures répréssives prises par Lénine avant la Terreur rouge de septembre 1918 on doit compter la pénalisation de l'antisémitisme fin juillet
  • Argument pourAvant aout 1918 les forces antibolcheviques ont peut-être assassiné 100 à 1000 fois plus que leurs ennemis rouges
  • Argument pourEt après août 1918 au moins autant sinon dix fois plus
  • Argument pourLa nuit homicide du 16 au 17 juillet 1918 s'est limitée à l'exécution de l'ex-tsar Nicolas II Romanov

Arguments contreObjections

Débats parentsDébats parents